Château de Méréville à Méréville dans l'Essonne

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style Renaissance

Château de Méréville

  • Rue du Commandant Arnoux 
  • 91660 au Mérévillois
Château de Méréville
Château de Méréville
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Château de Méréville
Château de Méréville
Crédit photo : Attaleiv - Sous licence Creative Commons
Propriété privée ; propriété de la commune ; propriété du département

Période

XVIe siècle, XVIIIe siècle, XIXe siècle

Patrimoine classé

Les façades et les toitures du château et les pièces suivantes avec leur décor : l'antichambre, la salle à manger et le salon au rez-de-chaussée ; le Grand parc avec ses dix-sept fabriques ou vestiges de fabriques, à savoir : la basse-cour suisse, le colombier, les deux glacières, les grottes des Demoiselles, la grotte au nord de l'ancienne laiterie, les grottes sous l'ancien Temple de la Piété filiale, la laiterie, la maison du jardinier, le moulin, le pavillon, le pont d'acajou, le pont des boules d'or, le pont cintré, le pont du chemin (pour la partie appartenant au groupement forestier de Landeroyne) , le pont de roches, les grandes Roches ; le lavoir situé au sud du pont sur la Juine (cad. AK 134, 325 ; C 1 à 17 ; D 1 à 14, 16 à 28) : classement par arrêté du 15 juin 1977 - La "Colonne Trajane", fabrique de l'ancien petit parc (cad. AH 57) : classement par arrêté du 7 septembre 1978 - Les parties subsistantes des cinq fabriques suivantes de l'ancien petit parc : le "fort" (1, avenue Raymond-Poincaré, cad. AH 37) , les "écuries anglaises" (3, avenue Raymond-Poincaré, cad. AH 39) , le pont du chemin (la moitié, cad. AH 38) , le "petit château" (1, avenue de Laborde, cad. AH 142) , la "fausse chapelle" (route de Saint-Cyr, cad. AH 200) : inscription par arrêté du 7 septembre 1978 - Toutes les pièces avec leur décor au rez-de-chaussée du château, à l'exception des trois pièces déjà classées (cad. D 19) : classement par arrêté du 17 décembre 1993 - Les intérieurs du château, à l'exception de toutes les pièces du rez-de-chaussée classées (cad. D 19) : inscription par arrêté du 17 décembre 1993 - En totalité, l'aqueduc du domaine, y compris la vanne permettant sa prise d'eau au moulin de Semainville (cad. AK 331, 332, 334, 712, 713 ; AI 187, 192, 240 ; AL 273, 274, 283, 284, 288, 290, 294, 295, 304, 325 à 328, 539, 565, 566, 627, 636, 637, 647 à 650, 653, 654, 670,682, 683, 731, 859, 860, 929, 938, 946, 950, 951, 955, 958, 1011 ; AM 15, pour la vanne et l'origine de l'aqueduc ; C 10, pour le dernier tronçon et le débouché de l'aqueduc, cf plan annexé à l'arrêté) : inscription par arrêté du 29 juin 2013 ; Rectificatif concernant l'inscription de l'aqueduc du domaine, y compris la vanne permettant sa prise d'eau au moulin de Semainville : ajouts cad. C8, 10 ; sous la route départementale 18 ; sous la rue des Larris, le chemin des Cressonières et la rue des Moulins (commune de Méréville), cf plan annexé à l'arrêté : inscription par arrêté du 8 avril 2015

Origine et histoire du Château de Méréville

Le domaine de Méréville, situé au nord du village éponyme à l'extrême sud de l'Essonne, à la frontière de l'Île-de-France et du Centre-Val de Loire, comprend un château entouré d'un parc de 90 hectares traversé et détourné pour l'agrément par la Juine. À partir d'une construction préexistante du XVIe siècle, Jean-Joseph de Laborde aménagea le domaine entre 1784 et 1794 avec le concours d'artistes et d'artisans renommés de l'époque — Bélanger, Hubert Robert, Augustin Pajou, Joseph Vernet, Greuze, Jean-François Leleu et d'autres — pour en faire l'un des plus remarquables parcs à l'anglaise du continent. La colonne Trajane, élevée par J. André au quatrième quart du XVIIIe siècle, fait partie des fabriques conçues à cette époque ; certaines de ces constructions ont été très restaurées, d'autres transférées au parc du château de Jeurre à Morigny-Champigny. Le château est un corps principal rectangulaire en pierre de taille blanche, élevé sur trois niveaux et percé, sur les façades occidentale et orientale, de cinq fenêtres par niveau ; des tours d'angle, vestiges de l'ancien manoir, l'encadrent et sont ouvertes de quatre fenêtres par niveau. Le toit est en ardoise, ceinturé par des chéneaux en zinc, et la façade occidentale est ornée d'un fronton triangulaire ; deux ailes basses, ajoutées au nord et au sud, sont couvertes d'une mansarde. À l'intérieur, l'essentiel des aménagements subsiste : marbres, glaces, lambris d'acajou et cheminées, et le rez-de-chaussée abrite notamment une antichambre, un salon et une salle à manger ; la façade, la toiture et les pièces décorées ont été classées au titre des monuments historiques. L'aménagement du parc mobilisa plusieurs centaines, et selon certaines sources près de sept cents, d'ouvriers et associa les savoir-faire d'architectes, sculpteurs, peintres et jardiniers pour créer un paysage de prairies ouvertes ceinturées d'arbres et ponctué de fabriques. Hubert Robert, après le départ de Bélanger, donna au parc sa physionomie en suivant et en enrichissant les plans initiaux, créant des effets de surprise par des plantations, des ruines artificielles, des grottes et des cascades, et multipliant les références aux voyages et à la navigation. Les éléments qui illustraient l'admiration du marquis pour la découverte et la botanique comprenaient des colonnes, un cénotaphe en hommage à James Cook, des ponts et des grottes ornées, ainsi qu'une grande variété d'essences acclimatées grâce aux sols riches de la vallée. À son apogée, le parc comprenait de nombreuses fabriques et aménagements — ponts, glacière, moulin, lavoir, grand lac, laiterie, grande cascade, colonnes, îles et temples, grottes, ferme suisse et autres — dont plusieurs ont été démontés et transportés à la fin du XIXe siècle. Le domaine connut des épisodes de déclin lorsque des propriétaires successifs dispersèrent ou dégradèrent ses œuvres et abattirent des arbres, certains éléments étant acquis pour le parc voisin de Jeurre. Après la Révolution, où le marquis de Laborde fut guillotiné en 1794, sa veuve continua d'habiter le château et le domaine changea plusieurs fois de mains au XIXe siècle, avec des transformations et des pertes du patrimoine mobilier et paysager. Le château et le parc ont été classés au titre des monuments historiques dans les années 1970, et le domaine a fait l'objet d'initiatives de sauvegarde à la fin du XXe siècle, notamment une rénovation du lavoir en 1997. Propriété d'un fonds de pension japonais à la fin du XXe siècle, le site fut défendu par une association présidée par François d'Ormesson, puis acquis le 4 décembre 2000 par le conseil général de l'Essonne avec le soutien du ministère de la Culture, qui a engagé des travaux de restauration. Le parc, qui figure parmi les grands jardins paysagers français du dernier quart du XVIIIe siècle et se rapproche des landscape gardens anglais, a obtenu le label Jardin remarquable en 2019. Sur le plan mobilier, une paire de cabinets en placage d'ébène attribuée à Étienne Levasseur et susceptible d'avoir été commandée pour Méréville a été présentée à une vente à Genève en 2010. Aujourd'hui le domaine départemental de Méréville conserve l'essentiel du château et une grande partie du parc, qui reste un exemple significatif des jardins romantiques et paysagers du XVIIIe siècle sur le continent.

Liens externes