Période
XIIIe siècle, XVe siècle, XVIIe siècle, XIXe siècle
Patrimoine classé
Pignon Nord avec ses deux tourelles en encorbellement ; la tourelle du Sud-Ouest ; la salle voutée en sous-sol (cad. X 169) : inscription par arrêté du 9 octobre 1979 ; Les parties anciennes du château à ce jour non protégées à savoir le pignon sud, le parc en totalité, le séchoir en totalité et le lavoir, façades et toitures, section X : parcelle 169 (château), parcelle 170 (parc et grand mur de soutènement de la terrasse du parc), parcelle 171 (lavoir), parcelles 167 et 168 (ancien potager), parcelles 1 et 2 (séchoir et pâture autour), parcelle 522 (parcelle autour du lavoir) ; et section C : parcelle 92 (parc et escalier d'honneur), tels que délimités sur le plan annexé à l'arrêté : inscription par arrêté du 25 juin 2020
Origine et histoire du Château de Merlemont
Le château de Merlemont est situé à Warluis (Oise), dans les Hauts-de-France. Il fait l’objet d’une protection au titre des monuments historiques : le 9 octobre 1979 pour son pignon nord avec ses deux tourelles en encorbellement, la tourelle sud‑ouest et la salle voûtée en sous‑sol; par arrêté du 25 juin 2020, les parties anciennes non protégées ont été inscrites, notamment le pignon sud, le parc dans son ensemble, le séchoir, le lavoir (façades et toitures), le grand mur de soutènement de la terrasse, l’ancien potager et l’escalier d’honneur. Les premières mentions du domaine remontent au XIIe siècle, lorsque le seigneur Roscelin de Merlemont réside dans ce qui est appelé le « Vieux Castel ». Face au sud du château se trouve un mur de soutènement en pierre long d’environ deux cents mètres. Le domaine change de mains à plusieurs reprises, passant notamment à Pierre de Turgis au XVe siècle, puis à son gendre Louis des Courtils; depuis lors il appartient à la même famille. Louis Ier des Courtils fait édifier, en 1530, l’aile du logis neuf à la pointe nord‑est. En 1561, c’est au château de Merlemont qu’Odet de Coligny, évêque de Beauvais, se convertit au protestantisme; Jean Ier des Courtils part alors en guerre contre le roi et le château est saccagé par les catholiques. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, l’ensemble était entouré de dépendances — communs, lavoir, maison de maître, séchoir et ferme. L’escalier d’honneur, de style romantique, est réalisé en 1675 par Jean de Courtils IIIe du nom, qui entreprend aussi d’importants aménagements du parc : huit allées de charmilles, une cour d’honneur au sud‑est, l’allongement d’une façade, la création d’un colombier et la décoration du grand salon avec des tapisseries beauvaisiennes. Le château subit un incendie vers 1736 et, à la Révolution, le blason familial figurant sur le fronton est détruit. En 1858, l’aile du logis neuf est remplacée par une aile classique en brique et pierre, et l’édifice est agrandi au XIXe siècle. Lors des bombardements des 25 et 27 juin et du 5 juillet 1944, il subit de graves dommages alors qu’il était occupé par des éléments du Flakregiment 155 (W), dont la mission principale était le lancement de bombes volantes V1. La façade ouest est reconstruite en 1965 dans un style néoclassique à l’occasion d’une importante campagne de conservation; une seconde campagne importante a eu lieu en 1995, suivie depuis lors de campagnes annuelles de réhabilitation. En 1998, le lavoir situé en contrebas du château a été restauré.
