Origine et histoire du Château de Messey-sur-Grosne
Le château de Messey-sur-Grosne se situe dans le village de Messey-sur-Grosne (Saône-et-Loire), en bordure de la petite rivière la Goutteuse, affluent de la Grosne, et en face de l’église. Petit château du XVe siècle construit en brique, il a longtemps été resté sans restauration. Au XVIIIe siècle, il comprenait une enceinte rectangulaire cantonnée de quatre tours ; il ne subsiste aujourd’hui qu’un corps de logis encadré par deux grosses tours carrées coiffées de hautes toitures en pavillon. La plus importante de ces tours est percée de fenêtres à croisillons élégantes et certaines baies conservent des grillages en fer forgé d’origine médiévale. À l’intérieur, on relève une belle cheminée gothique à colonnes jumelées. Des communs en pans de bois et une petite tour ronde complètent l’ensemble. Propriété privée, le château n’est pas ouvert à la visite. Il est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 9 décembre 1946. La Goutteuse, qui alimente ses douves, marque la limite entre le Chalonnais et le Mâconnais ; bien que situé sur la rive mâconnaise, le château est considéré comme une enclave du Chalonnais. Dès le XIIIe siècle il appartient à la famille de Messey ; en 1555 Jean de Torcy épouse l’héritière des Messey. Du XVIe au XVIIIe siècle se succèdent les familles de Lévis, Clermont-Montoison et Bataille de Mandelot. Louise de Lévis-Montbrun y est inhumée dans la chapelle en 1739, chapelle qui est détruite en 1766, peut-être pour réemploi de pierres destinées à un pont sur la Goutteuse. En 1789 le château est pillé par les brigands du Mâconnais. Au XIXe siècle une famille exploite les terres, et au XXe siècle ses descendants résident encore au château, qui appartient alors à M. Perroche et à Mme Thévenot. Les deux parties du château ont été rachetées en 2006 et en 2008 et font actuellement l’objet de travaux de restauration. Les armoiries associées aux familles qui se sont succédé figurent parmi les témoins héraldiques : Lévis (d’or à trois chevrons de sable), Clermont-Montoison (de gueules à deux clés d’argent posées en sautoir, accompagnées en chef d’un losange du même) et Bataille de Mandelot (d’argent à trois flammes de gueules mouvantes de la pointe de l’écu).