Château de Meung-sur-Loire dans le Loiret

Patrimoine classé Patrimoine défensif Château de la Loire Château

Château de Meung-sur-Loire

  • 16 Place du Martroi
  • 45130 Meung-sur-Loire
Château de Meung-sur-Loire
Château de Meung-sur-Loire
Château de Meung-sur-Loire
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Château de Meung-sur-Loire
Château de Meung-sur-Loire
Crédit photo : Zerep11 - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une société privée ; propriété de la commune

Période

XIIe siècle, 1er quart XIIIe siècle, 4e quart XVe siècle, 1er quart XVIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Le sol des parcelles H 1017, 1021 à 1024, 1027 (pour sa partie délimitée comme suit : à l'est, par la place du Martroy, la collégiale Saint-Liphard et la parcelle 1022 ; au sud, par la parcelle 1017 ; à l'ouest, par le château ; au nord-ouest, par une ligne fictive entre la tour nord du château et l'angle sud-est de la parcelle 1026 ; au nord, par la parcelle 1025) , à l'exception des parties classées : inscription par arrêté du 7 mars 1988 - Les ruines de l'ancien château (tour Manassis de Garlande) (cad. H 1027) : classement par arrêté du 8 septembre 1988 - Le château, ses dépendances et les sols attenants, à savoir : le château en totalité, y compris la chapelle (cad. AE 5) ; les parties souterraines arttenantes (cad. AE 6) ; le pavillon de musique, en totalité (cad. AE 3) ; le pavillon du billard, en totalité (cad. AM 97) ; la glacière, en totalité (cad. AE 45) ; le sol allant du château à la place du Martroy et la collégiale Saint-Liphard (cad. AE 5, 6, 45 ; AM 97, 105, cf plan annexé à l'arrêté) : classement par arrêté du 26 janvier 2004

Origine et histoire du Château de Meung-sur-Loire

Un premier château est attesté dès le début du XIIe siècle dans la Vie de Louis VI rédigée par Suger. Selon ce récit, une forteresse et la collégiale Saint-Liphard furent le théâtre de combats, et l’église fut reconsacrée en 1104 après des destructions. À partir de 1162, l’évêque Manassès de Garlande fit édifier une fortification accolée à la collégiale, dite Tour Manassès, dont subsistent aujourd’hui les tours évidées qui flanquent le clocher. Vers 1209 débuta la construction d’un palais épiscopal plus vaste, de plan rectangulaire cantonné de quatre tours ; l’ancien édifice fut alors transformé en prison. De cette résidence du XIIIe siècle subsistent la salle des gardes, la salle basse voûtée sur ogives, les souterrains et les caves. Pendant la guerre de Cent Ans, le château se transforma en forteresse tenue par les Anglais et commandée par John Talbot et Thomas Scales ; il fut repris par Jeanne d’Arc et le duc Jean II d’Alençon le 14 juin 1429. En 1461, le poète François Villon fut emprisonné dans ses murs, devenant l’un des détenus les plus célèbres du lieu. À la fin du XVe siècle et au début du XVIe siècle, un corps de bâtiment fut ajouté au nord, avec une tour munie d’un pont-levis. Abandonné à partir des guerres de Religion, le château resta délaissé jusqu’au début du XVIIIe siècle. À partir de 1706, l’évêque Fleuriau d’Armenonville entreprit de transformer l’ensemble en résidence d’agrément : il fit remplacer la partie centrale du corps principal par une cour d’honneur bordée de pavillons d’angle, perça et rhabilla symétriquement les façades dans un goût classique et ouvrit les tours en faisant disparaître leurs mâchicoulis. Au milieu du XVIIIe siècle fut ajoutée une aile au sud-est, desservie par un escalier, et plus tard, l’évêque Louis-Sextius Jarente de La Bruyère poursuivit la décoration du château. En 1784 la chapelle néo-classique fut édifiée, ornée de statues du sculpteur François Delaistre ; deux petits pavillons du parc datent de la même époque. Le parc fut aménagé à l’anglaise, avec une rivière artificielle et des constructions annexes comme un pavillon de musique octogonal, une orangerie et une glacière. Vendu comme bien national à la Révolution à Jacques-Jean Le Couteulx du Molay, le domaine resta dans sa famille jusqu’en 1859. Le parc a été classé en 1942, les ruines de la Tour Manassès ont été classées monuments historiques en 1988 et le château avec ses dépendances a fait l’objet d’un classement en 2004 ; l’ensemble se situe par ailleurs dans le périmètre du Val de Loire inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Liens externes