Château de Mez-le-Maréchal à Dordives dans le Loiret

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château fort

Château de Mez-le-Maréchal

  • Route de Bransles
  • 45680 Dordives
Château de Mez-le-Maréchal
Château de Mez-le-Maréchal
Château de Mez-le-Maréchal
Château de Mez-le-Maréchal
Château de Mez-le-Maréchal
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Château de Mez-le-Maréchal
Château de Mez-le-Maréchal
Château de Mez-le-Maréchal
Château de Mez-le-Maréchal
Crédit photo : Vandebeulque - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

2e moitié XIIe siècle, 1ère moitié XIIIe siècle

Patrimoine classé

Le château de Metz-le-Maréchal et les ruines de l'église du Mez, en totalité, dans les limites indiquées sur le plan annexé à l'arrêté. Ils figurent au cadastre, section ZM sur les parcelles 65, 66, 67,68, 93 : inscription par arrêté du 5 août 2023 ; Le château de Mez-le-Maréchal, en totalité, y compris la tour quadrangulaire, les bâtiments compris dans l'enceinte, les douves et leur talus de contrescarpe, situé 1400 route de Bransles, lieu-dit Le Mez, ainsi que le sol des parcelles 65, 66, 67 et 68, figurant à la section ZM du cadastre, tel que coloré et délimité en rouge sur le plan annexé à l'arrêté : classement par arrêté du 30 septembre 2024

Origine et histoire du Château de Mez-le-Maréchal

Le château de Mez-le-Maréchal, en ruine, n'a guère été remanié depuis sa construction au cours de la seconde moitié du XIIe siècle. Il se situe sur la commune de Dordives, au nord-est du département du Loiret (région Centre-Val de Loire), à environ 100 km au sud de Paris et dans la sphère économique du Bassin parisien. Deux vallées fluviales, celle du Betz et celle du ruisseau des Ardouses, ont façonné une large dépression est-ouest qui débouche sur la vallée du Loing à deux kilomètres ; le tracé de la route romaine dite « chemin de César » traverse ces terres. Le Betz, sujet à des sorties de lit fréquentes, a conduit à implanter le château deux mètres au-dessus du niveau de la rivière, tandis que les douves, alimentées en permanence par le ruisseau des Ardouses, se situent environ un mètre au-dessus du lit de ce dernier. Un talus de vingt mètres de large et deux mètres de hauteur sert de contrescarpe du côté du Betz et protège l'enceinte contre les crues centennales.

La géologie locale, caractéristique du Bassin parisien, a fourni des matériaux de construction aisément accessibles : des formations de craie campanienne sous forme de poudingues à galets (chailles jurassiques du Nivernais) et le calcaire lacustre de Château-Landon, calcaire siliceux et dur, affleurent aux environs du Betz et de Dordives. Ces pierres, souvent abondantes sur place, ont évité le recours à des carrières éloignées.

L'ensemble fortifié comprend une enceinte continue datée du XIIIe siècle, formant un carré de 64 m de côté pourvu de quatre tours rondes aux angles et d'une porte d'entrée flanquée de deux tours rondes. Des rainures dans l'embrasure et un assommoir témoignent du passage d'une herse aujourd'hui disparue. Les courtines, épaisses de 1,95 m et hautes en moyenne de 7,50 m, supportaient un chemin de ronde dont le niveau, arasé aujourd'hui, se trouve également à 7,50 m. À l'est et au sud subsistent des fragments de logis médiévaux accolés aux courtines.

Excentrée dans le quart sud-ouest de la cour, une tour maîtresse rectangulaire s'élève sur quelque 16 mètres ; elle date de la fin du XIIe siècle et occupe le centre de l'enceinte. Cette tour-logis, construite avant l'enceinte dans la deuxième moitié du XIIe siècle, mesure 15 m sur 13,5 m et est complétée par quatre tourelles d'angle semi-circulaires et semi-engagées. L'appareil soigné de moellons équarris est renforcé aux angles par des chaînages en pierres de taille, et les trous de boulins des échafaudages sont encore visibles. L'accès se fait de plain-pied par une large porte au sud ; deux niveaux planchéiés divisent l'intérieur, le rez-de-chaussée étant éclairé par des jours à fente évasée et le second niveau par de larges fenêtres sur les quatre faces. La tourelle nord-est abrite un escalier à vis conduisant au second niveau, tandis que la tourelle sud-est comprend, au rez-de-chaussée, un petit oratoire voûté d'arêtes.

Les tours de l'enceinte sont principalement de plan circulaire et s'élèvent sur deux niveaux, sauf deux d'entre elles qui ont été surélevées d'un niveau. L'accès aux salles du rez-de-chaussée se fait par des portes à coussinets et linteaux aménagées dans l'angle des courtines ; les salles d'étage sont couvertes de voûtes d'ogives à quatre branches. Ces salles circulaires comportent des archères à simple ébrasement — trois au rez-de-chaussée et quatre à l'étage — disposées de manière à couvrir l'axe de la porte d'entrée et les courtines, les archères d'étage se situant dans les angles morts des archères inférieures. Le chemin de ronde traverse les murs des tours au niveau supérieur et forme un couloir joignant les courtines, pouvant être fermé par une porte pour renforcer la défense.

Les ruines de l'église du Mez et le château sont inscrits à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques, initialement en 1940 puis en 2023, et le château, y compris la tour quadrangulaire, les bâtiments compris dans l'enceinte, les douves et leur talus de contrescarpe, a fait l'objet d'un classement par arrêté du 30 septembre 2024. Depuis 2018, des recherches archéologiques sont conduites sur le site par l'association Les Amis du Mez.

Liens externes