Origine et histoire du Château de Mézens
Le château de Mézens, situé dans la commune de Mézens dans le département du Tarn, est un fort mentionné dès 1203. Bâti par les seigneurs de Rabastens au XIe siècle, il domine le village par une silhouette qualifiée d’« allure sarrasine ». Partiellement incendié en 1568 durant les guerres de religion, l’édifice a fait l’objet de plusieurs campagnes de restauration, notamment de 1619 à 1622, puis aux XVIIIe et XIXe siècles. Il conserve un donjon de 25 mètres orné de créneaux et de mâchicoulis, qui constitue un témoignage rare du Moyen Âge. Le 14 mars 1619, Catherine de Roquefeuil — épouse de François de La Valette, sieur de Parisot et Gramont, et héritière d’Anne de Roquefeuil, elle-même veuve de Bertrand de Rabastens, vicomte de Paulin — céda la terre et la baronnie de Mézens avec toutes les dépendances à Jean de Gineste pour 34 000 livres. Jean de Gineste, conseiller et juge-mage au parlement de Toulouse, restaura le château jusqu’en 1622; son fils aîné, Jean-François de Gineste, lui succéda en 1628. Gabriel-Hippolyte de Solages (1772-1843), petit-fils de Gabriel de Solages et lointain descendant des seigneurs de Rabastens, acheta le château en août 1808 aux nièces du chanoine Pierre Joseph de Majoret d’Espanès, baron de Mézens (1738-1808). Le château appartient depuis à la famille de Solages. Le monument est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 10 août 2005. Il est répertorié dans la base Mérimée et figure parmi les châteaux et monuments historiques du Tarn, consultables sur les portails consacrés aux châteaux de France, au Tarn et au patrimoine historique.
