Période
XIIIe siècle, XVe siècle, XVIe siècle, XIXe siècle
Patrimoine classé
Façades et toitures du château, salle des gardes (cad. Milly-la-Forêt AI 576) ; sol de l'ensemble du domaine historique limité par les douves (cad. Milly-la-Forêt AI 575, 577 à 586, 616, 622, 623) ; sol de l'allée de la Garenne (cad. Milly-la-Forêt AR 10 ; Oncy-sur-Ecole A 46, 47) : inscription par arrêté du 16 juillet 1996
Origine et histoire du Château de la bonde
Le château de Milly-la-Forêt, aussi appelé château de la Bonde, est un château médiéval situé principalement à Milly-la-Forêt, avec des emprises sur la commune voisine d'Oncy-sur-École, dans le département de l'Essonne en Île-de-France, à 51 kilomètres au sud-est de Paris. Il présente des éléments du XIIIe siècle et a fait l'objet d'un relèvement au XVe siècle par Louis Mallet ; vers 1475 il fut reconstruit et agrandi sous la direction de Louis Malet de Graville. Construit à l'origine par les seigneurs de Milly au XIIe siècle, le château fut ruiné lors du siège anglais de 1432. La fortification a appartenu successivement à plusieurs familles, parmi lesquelles Hugues III de Bouville, Olivier V de Clisson, les Montmorency, Jean‑François de Faudoas d'Averton, Marc‑Antoine Front de Beaupoil de Saint‑Aulaire et Pierre Marie du Lau d'Allemans.
Le site se trouve à proximité du centre-ville de Milly-la-Forêt, dans le parc naturel régional du Gâtinais français, sur une île artificielle de la rivière l'École à l'ouest de la collégiale Notre-Dame ; le parc est bordé à l'ouest par la rivière qui, au nord, forme des douves protégeant le châtelet d'entrée. Lors des travaux de la fin du XVe siècle, l'ancien donjon devint le châtelet d'accès, le pont-levis fut remplacé par un pont en pierre et une grille fermait l'espace entre la tour de défense nord et la maison du gouverneur. Une cour carrée, ceinte de murs, comportait alors en son centre une chapelle dédiée à saint Valentin ; les murs sud furent abattus pour ouvrir la place à des parterres et à des canaux alimentés par la déviation de la rivière.
Au XIXe siècle les tours du châtelet furent rehaussées et dotées de crénelures en briques ainsi que d'une toiture élancée. En 1859 le pont de la Corne fut reconstruit à proximité du lavoir qui servait d'abreuvoir pour le bétail ; le lavoir de la Bonde fut remis en état en 1964 et, à la fin du XXe siècle, les moulins sur le cours de la rivière furent démolis. Le château a été partiellement inscrit au titre des monuments historiques le 20 décembre 1972 ; le parc a été recensé en 1991 pour ses clôtures, ses canaux et ses allées.
L'ensemble actuel s'organise autour d'une grille d'entrée sur la rive gauche de la rivière qui donne sur un terre-plein et un pont en pierre menant au châtelet. Le châtelet est un bâtiment à deux tours crénelées, percé au centre d'une porte autrefois protégée par une herse et surmontée de deux baies vitrées ; chaque tour est pourvue de trois fenêtres superposées. Deux bâtiments flanquent le châtelet : à droite, deux corps de bâtiments à deux niveaux achevés par une tour carrée ; à gauche, un corps à deux niveaux dont l'un est mansardé. Les anciens communs sont aujourd'hui situés en avant de la grille et un lavoir subsiste sur la rivière près de la collégiale. Le parc situé derrière le château est traversé par des canaux issus de la déviation de la rivière et planté d'arbres.