Origine et histoire du Château de Miral
Le château du Miral, situé à Bédouès en Lozère, au cœur des Cévennes dans l'ancienne province du Gévaudan, domine le confluent de la Rûnes et du Tarn et est visible depuis la route départementale 998, à environ 10 km de Florac sur la route du Pont-de-Montvert. Remontant au XIIIe siècle, il a été étroitement lié pendant cinq siècles aux troubles et aux guerres qui ont frappé le Gévaudan. L'ensemble fortifié illustre l'architecture militaire des XIIIe et XIVe siècles : vaste donjon carré flanqué d'une haute tour ronde, double enceinte, aménagements sur un site naturel défensif, constructions annexes et ouvrages de défense. La période Renaissance se reconnaît aux fenêtres à meneaux de l'ancienne demeure seigneuriale et aux peintures murales conservées dans la chapelle et le bâtiment ouest. L'importance de la seigneurie locale se traduit aussi par l'exploitation de mines d'argent voisines. Le château conserve des décors sculptés et peints, ce qui en fait l'un des rares édifices civils de la région à les avoir préservés. Il prend sa véritable dimension après les XVIe et XVIIe siècles, lorsque la famille de Malbosc de Miral l'agrandit successivement. Pendant la Révolution française, la famille qui leur avait succédé est condamnée à mort et le château est vendu, puis tombe peu à peu en ruines. Une action privée au début des années 1980 permet de le remettre en état, et il est inscrit aux monuments historiques depuis 1984. Le château du Miral constitue ainsi un témoignage significatif du patrimoine fortifié du Gévaudan.