Château de Mirville en Seine-Maritime

Patrimoine classé Maison des hommes et des femmes célèbres Demeure seigneuriale Château de style Renaissance

Château de Mirville

  • 580 Route du Château
  • 76210 Mirville
Château de Mirville
Château de Mirville
Crédit photo : Franz Golhen - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une société privée

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1100
1200
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
1080
Premier témoignage du fief
1105
Conflit et fortification
1150
Étang et moulin
Début du XIIe siècle
Construction de la motte
XIIIe siècle
Chapelle seigneuriale
1431
Construction d'un ostel
1592
Changement de propriétaire
XVIe siècle
Construction du château
1669
Nouveau propriétaire
1846
Mariage de Charles de Coubertin
XVIIIe siècle
Érection en marquisat
1936
Vente du château
1964
Plaque en hommage
1975
Inscription aux monuments historiques
1991
Étape de la flamme olympique
Fin du XIXe siècle
Remaniement du logis
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Façades et toitures ; escalier avec sa rampe à balustres en bois (cad. A 32) : inscription par arrêté du 13 mars 1975

Personnages clés

Adam de Mirville Seigneur ayant participé au conflit entre Henri Beauclerc et Robert Courteheuse et ayant fait réaliser des travaux de fortification.
Jean Le Goupil Seigneur du Mesnil d'O ayant fait construire un « ostel » près de la motte en 1431.
Jacques du Bouillonnay Propriétaire du château à partir de 1592.
Jacques II Eudes Seigneur de Catteville et propriétaire du château à partir de 1669.
Alexandre Eudes Petit-fils de Jacques II Eudes, ayant vu la terre de Mirville érigée en marquisat.
Charles de Coubertin Époux de Marie Marcelle Gigault de Crisenoy en 1846.
Marie Marcelle Gigault de Crisenoy Épouse de Charles de Coubertin, petite-fille d’Alexandre Eudes de Catteville.
Pierre de Coubertin Fils de Charles de Coubertin, ayant rédigé plusieurs textes et projets éducatifs, notamment sur l’olympisme.
Maurice Herzog Personnalité ayant apposé une plaque en hommage à Pierre de Coubertin sur la façade du château en 1964.

Origine et histoire du Château de Mirville

Le château de Mirville, demeure du XVIe siècle, se situe dans un vallon de la commune de Mirville (Seine-Maritime, Normandie). Le fief, relevant de Tancarville, est attesté dès 1080. En 1105, Adam de Mirville prit part au conflit entre Henri Beauclerc et Robert Courteheuse et fit vraisemblablement réaliser des travaux de fortification ; une motte en subsiste. Des fouilles menées de 1979 à 1981 ont mis au jour huit niveaux distincts de bâtiments en bois du XIe siècle, édifiés autour de poteaux fichés en terre. La construction de la motte peut être datée du début du XIIe siècle, avec deux agrandissements au cours de ce même siècle. En 1150 sont signalés un étang et un moulin seigneurial sur la rivière de Bolbec, et une chapelle seigneuriale est mentionnée au XIIIe siècle. En 1431, Jean Le Goupil, seigneur du Mesnil d'O, fait construire un « ostel » près de la motte ; rebâti au XVIe siècle pour la famille Le Goupil du Mesnil d'O, il est à l’origine du château actuel. Deux fours à brique furent aménagés dans la motte pour la construction du manoir. Le château passe par mariage à Jacques du Bouillonnay en 1592 puis, en 1669, à Jacques II Eudes, seigneur de Catteville ; au XVIIIe siècle, Alexandre Eudes, petit‑fils, voit la terre de Mirville érigée en marquisat. Au XVIIe siècle, la chapelle du château devient l’église paroissiale ; le jardin potager date du XVIIIe siècle et les bâtiments de la ferme sont des XVIIIe et XIXe siècles. En 1846, Charles de Coubertin épouse Marie Marcelle Gigault de Crisenoy, petite‑fille d’Alexandre Eudes de Catteville ; celle‑ci préfère vivre à Mirville et leur fils Pierre y passe ses vacances puis continue d’y séjourner à l’âge adulte. Pierre de Coubertin rédige plusieurs textes et projets éducatifs, notamment sur l’olympisme, et la pelouse du château aurait accueilli la première partie de lawn‑tennis en France. Vers la fin du XIXe siècle, Coubertin remanie le logis. Les nièces Coubertin vendent le château en 1936, ce qui causa à Pierre un « crève‑cœur ». En 1964 une plaque en hommage à Pierre de Coubertin est apposée sur la façade par Maurice Herzog, et le 28 décembre 1991 une flamme olympique fait étape au château où est révélée une coquille dorée fabriquée au château de Coubertin. Propriété privée partiellement inscrite aux monuments historiques, les façades et toitures ainsi que l’escalier avec sa rampe à balustres en bois sont inscrits par arrêté du 13 mars 1975.

Liens externes