Château de Monbouan à Moulins en Ille-et-Vilaine

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château de Monbouan

  • Monbouan
  • 35680 Moulins
Crédit photo : Editions Lemaire G.W. - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1800
1900
2000
1771
Construction du château
XIXe siècle
Aménagements majeurs
1970
Réfection de la toiture
8 février 2000
Inscription aux monuments historiques
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Le logis principal du château, la cour verte en terrasse avec sa niche à chien, le canal, les douves, l'étang et le verger ; les façades et toitures des communs du XVIIIe siècle (à l'exclusion de ceux construits au XIXe siècle) , de la maison du jardinier, du colombier et du lavoir (cad. A2 460 à 468, 507, 508, 641, 642) : inscription par arrêté du 8 février 2000

Personnages clés

Pierre-Joachim Besnard Ingénieur ayant conçu les plans du château.
Martenot Architecte responsable des aménagements du XIXe siècle.
Gillet Paysagiste ayant dessiné le jardin au XIXe siècle.
Geoffroy des Nétumières Propriétaire du château décédé en 1907.

Origine et histoire du Château de Monbouan

Situé à Moulins (Ille‑et‑Vilaine), le château de Monbouan est une construction de 1771 réalisée d'après les plans de l'ingénieur Pierre‑Joachim Besnard, dans le goût Louis‑XV. Le corps de logis principal forme un vaste rectangle de sept travées sur deux étages, avec un avant‑corps coiffé d'un fronton sculpté. À chaque extrémité du logis se trouvent de petits pavillons : à l'est la chapelle, à l'ouest la bibliothèque. À l'origine, la toiture était percée d'œils‑de‑boeuf, transformés au XIXe siècle en lucarnes plus nombreuses et monumentales, puis retirées lors d'une réfection de la toiture dans les années 1970 par le père des actuels propriétaires, sans rétablir les œils‑de‑boeuf, ce qui a privé d'éclairement l'étage sous combles aménagé en pièces d'habitation. Au XIXe siècle, d'autres aménagements ont été réalisés : pose de deux frontons, doublement en profondeur des pavillons et redistribution des pièces par l'architecte Martenot, qui a notamment créé un grand corridor au premier étage; le jardin a été dessiné par Gillet. Autour du château s'étend un domaine dont la surface est parfois indiquée à 200 hectares ; le parc de 64,3 hectares a été classé en site naturel par arrêté le 23 novembre 1963. L'ensemble comprend des dépendances du XVIIIe siècle, un verger avec maison du jardinier et colombier, un lavoir face à un canal, des douves en eau et un étang avec île; la ferme dite du Petit Monbuan a été, selon la tradition orale, édifiée vers 1910–1911. Un manoir antérieur, installé à cet emplacement, a été détruit par un incendie avant la construction du château ; celui‑ci a été implanté en perspective de l'avenue et du pont qui enjambent les anciennes douves. La propriété relevait de la baronnie de Vitré et disposait d'un droit de haute justice et de quintaine; elle a appartenu aux Le Vayer (mentions en 1427 et 1534), aux de Langan (1656) puis aux des Nétumières à partir de 1720. Le château a été édifié pour la famille Hay des Nétumières, que certaines sources placent quittant le site à la fin du XIXe siècle pour le château de la Montagne à Visseiche, tandis que d'autres indiquent que la famille n'a pas été dépossédée pendant la Révolution et qu'elle a conservé la demeure jusqu'au XXIe siècle; le décès en 1907 de Geoffroy des Nétumières, victime d'un accident de chasse dans le parc, est également signalé. Le bâtiment est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 8 février 2000 et les jardins ont fait l'objet d'un pré‑inventaire.

Liens externes