Château de Mons en Haute-Loire

Château de Mons

  • 43000 au Puy-en-Velay
Propriété privée

Période

XVe siècle, 2e moitié XVIe siècle, XVIIIe siècle, XIXe siècle

Patrimoine classé

Château avec son parc (à l'exclusion de l'aile sud rajoutée) , y compris la chapelle, l'exèdre et l'oratoire du parc, et les pièces suivantes avec leur décor : cuisine, salle à manger lambrissée, salle du donjon avec leurs cheminées (cad. BD 93 à 96) : inscription par arrêté du 19 décembre 1995

Origine et histoire

Le château de Mons, situé au Puy-en-Velay, conserve une tour principale du XVe siècle et des aménagements réalisés à la fin du XVIe siècle. Il fut dévasté par un incendie en 1683; le portail et l'oratoire datent du XVIIIe siècle. La première mention du château sous le nom de « Montz » remonte à 1299 et il semble appartenir alors à la famille de Polignac. Armand, vicomte de Polignac, en fit donation en 1331 à son médecin Jean de Murs, qui le revendit en 1342 à Gilbert de Saint-Germain Laprade, seigneur de Mons. Peu de renseignements sont disponibles jusqu'au XVIe siècle. Au tournant des XVIe et XVIIe siècles, le château fut lié à la famille de La Tour Saint-Vidal; Antoine II en était le maître lorsqu'il entra en ligue en 1589 avec l'évêque Sennectère. Mons faisait alors partie d'un réseau de forteresses de cette maison, aux côtés de Saint-Vidal, Le Villard, Montvert, Saint-Quentin, Goudet, Beaufort et Eynac. Après la mort d'Antoine II en 1591, la propriété resta dans la famille et fut occupée entre 1594 et 1596 par le duc de Ventadour lors du siège du Puy. Vers 1634-1635, Pierre Antoine de La Tour de Rochefort vendit le château à Hugues Spert, qui s'y installa après que son château de Volhac eut été brûlé. Hugues Spert mourut en 1650 et laissa la réputation d'être « mauvais payeur mais se faisant bien payer », mourant riche; un an après sa mort une tentative d'enlèvement de sa fille Marie Isabeau Spert par Charles de Molette échoua. Au milieu du XVIIIe siècle le château accueillit une maison de vacances et de repos du grand séminaire du Puy; les occupants furent chassés à la Révolution. En 1839 les Jésuites de Vals acquirent le château; entre 1840 et 1842 ils le remirent en état, y ajoutèrent une chapelle, réaménagèrent les extérieurs, reconstruisirent un mur de soutènement et transformèrent un colombier en chapelle de la Vierge. Après l'expulsion des congrégations en 1880, les familles Verac et Sinéty achetèrent l'édifice et le mirent à la disposition du diocèse et de la Compagnie; les Jésuites revinrent en 1919. Au cours du XXe siècle la propriété passa entre plusieurs mains, dont la Société Borne et Dolaizon, puis les Pères Blancs de Vals et le Pensionnat Notre-Dame de France, qui réalisèrent divers aménagements et constructions annexes. En 1995, alors que le château menaçait ruine, il fut inscrit au titre des monuments historiques après son acquisition par Mme Soleilhant; l'aile sud, ajoutée tardivement, en fut exclue. L'édifice a connu des travaux intérieurs au XXe siècle, comprenant des fresques attribuées à l'artiste André Bouler. En 1994 fut créée l'Association de Sauvegarde du Château de Mons et de son environnement, qui lança en 1996 un appel public pour l'acquisition participative et la restauration de la toiture afin d'assurer la conservation du bâtiment. Le château illustre l'évolution d'un château fort français entre le XVe et le XIXe siècle, marqué par des transformations architecturales, des occupations religieuses et des campagnes de restauration.

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