Château de Mont-Méry à Ambazac en Haute-Vienne

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château de Mont-Méry

  • Les Caires 
  • 87240 Ambazac
Crédit photo : Fourgeaudg - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

4e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Château : façades et toitures ; rez-de-chaussée et son décor, y compris le jardin d'hiver ; cage d'escalier et ses paliers, avec leurs boiseries ; au premier étage, chambre de Julie Dannat-Haviland et son boudoir, chambre de Madame d'Albis et couloir, avec leurs boiseries. Façades et toitures de la maison dite maison de la turbine, de la ferme, de la grange et des écuries, du poulailler (avec son bassin). Porche d'entrée ; fabrique ; lavoir ; parc, y compris le potager, les terrasses du château, la motte castrale, la rivière anglaise, les étangs et le chemin rural de Montméry (cad. A 227 à 232, 235, 242 à 253, 408) : classement par arrêté du 19 avril 1991, modifié par arrêté du 31 mars 1995. Façades et toitures du pavillon d'entrée ; sous-sol, premier étage (sauf parties classées) , deuxième et troisième étages du château (cad. A 241, 248) : inscription par arrêté du 19 avril 1991

Origine et histoire du Château de Mont-Méry

Le domaine de Montméry, situé à Ambazac en Haute-Vienne, a été acquis en 1883 par le porcelainier américain Théodore Haviland, installé définitivement en Limousin depuis 1875. Haviland fit édifier de nouveaux bâtiments attribués à l'architecte américain Richard Morris Hunt ; un avant-projet établi par un chef d'atelier de Hunt, M. James, aurait été complété et en partie modifié par l'architecte limousin Menissier, à qui la réalisation fut finalement confiée. Le château présente deux ailes en équerre dont l'aile Est constitue le corps principal ; chaque aile comporte plusieurs décrochements, tours et rotondes. Son architecture se distingue par un éclectisme mêlant des références romanes, gothiques, Renaissance française, art 1900 et façade bourgeoise du XIXe siècle, perceptible tant sur les façades que dans le décor intérieur. Le rez-de-chaussée, posé sur un sous-sol surélevé, s'articule autour d'un noyau central formé d'un hall d'entrée abritant l'escalier principal ; de part et d'autre se trouvent les pièces de réception, la salle à manger, la bibliothèque et les salons dans l'aile Est, tandis que la cuisine, l'office et l'entrée de service occupent l'aile Sud. Cette distribution, d'esprit français, s'inscrit dans la lignée des "habitations modernes" dessinées par Viollet-le-Duc. Le parc paysager, aménagé à l'époque de la construction et dessiné en 1889-1890 par le paysagiste américain Frederick Law Olmsted, comprend des étangs, une rivière de style anglais, un potager, de petites constructions utilitaires et plus d'une centaine d'espèces d'arbres et d'arbustes, dont certaines sont rares en France. Dans le parc subsistent les vestiges d'une motte castrale des XIe-XIIe siècles, considérée comme l'une des mottes les mieux conservées de la Haute-Vienne. Le château a été classé au titre des monuments historiques le 19 avril 1991, classement précisé par un arrêté du 31 mars 1995 ; les façades et toitures du pavillon d'entrée, ainsi que le sous-sol et les premier, deuxième et troisième étages du château, sont inscrits à la même date. Des scènes des films Providence d'Alain Resnais, Les Destinées sentimentales d'Olivier Assayas et Lady Chatterley de Pascale Ferran ont été tournées au château.

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