Premier lieu fortifié XIe siècle (≈ 1150)
Construction d'un premier lieu fortifié en bois.
XIVe siècle
Construction en pierre
Construction en pierre XIVe siècle (≈ 1450)
Édification du château en pierre avec un plan quadrilatère.
XVe siècle
Modifications architecturales
Modifications architecturales XVe siècle (≈ 1550)
Réduction de la superficie et augmentation de la hauteur.
1732
État d'abandon
État d'abandon 1732 (≈ 1732)
Un procès-verbal constate que la plupart des bâtiments sont inhabitables.
1926
Classement historique
Classement historique 1926 (≈ 1926)
Le château est inscrit aux Monuments historiques.
1968
Début des restaurations
Début des restaurations 1968 (≈ 1968)
L'association des Amis du château de Montaigut devient propriétaire et commence les travaux.
1989
Sauvetage définitif
Sauvetage définitif 1989 (≈ 1989)
Rachat par un couple qui finance la rénovation.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Château (restes du) : inscription par arrêté du 15 juin 1926
Personnages clés
Jean de Brachet
Occupant notable du château.
Georges de Villequier
Gouverneur de la Marche et occupant du château.
Pierre de Cessac
Comte déclarant l'état d'abandon du château en 1866.
Origine et histoire du Château de Montaigut-le-Blanc
Le château de Montaigut-le-Blanc se situe au lieu-dit Le Grand Montaigut, sur la commune de Montaigut-le-Blanc, dans le département de la Creuse, en Nouvelle-Aquitaine. Un premier lieu fortifié en bois existait dès le XIe siècle, puis le château en pierres dont on voit encore les murs fut construit au XIVe siècle (1357). Parmi ses occupants notables figurent Jean de Brachet et Georges de Villequier, gouverneur de la Marche. Dès l’origine, il servait de siège à une garnison, de halte pour les marchands et de refuge pour les paysans confrontés à l’insécurité des campagnes médiévales. Un procès-verbal de 1732 constate que « la plus grande partie des bâtiments est inhabitable » et, en 1866, le comte Pierre de Cessac déclarait que « Montaigut est devenu une carrière », ce qui suggère un long état d’abandon. La partie nord-ouest correspondant au logis seigneurial a été restaurée ; les alentours ont été préservés. L’association des Amis du château de Montaigut, devenue propriétaire en 1968, a entrepris des travaux de restauration, et le site a été définitivement sauvé en 1989 lors de son rachat par un couple qui a financé lui-même la rénovation malgré le refus d’une aide de l’État. Le château est inscrit aux Monuments historiques depuis 1926.
Construit en pierre au XIVe siècle, il présentait un plan quadrilatère flanqué de quatre tourelles servant de contreforts. Selon le Dr Janicaud de la Société des sciences naturelles creusoise, l’évolution architecturale va d’une forteresse romane entourée d’une enceinte de palissades ou de courtines crénelées aux XIe–XIIe siècles, avec un réduit rectangulaire puis un donjon rond au XIIIe siècle, jusqu’à la fusion du donjon et du corps de logis en un grand bâtiment fortifié au XIVe siècle. Le château du XVe siècle conserve ce plan tout en réduisant sa superficie et en augmentant sa hauteur pour diminuer l’importance de la garnison et compliquer les assauts. Son sommet culmine à 20 mètres.
Érigé sur une motte castrale à 505 mètres d’altitude, le château occupe une position stratégique qui permettait de contrôler la région et la vallée de la Gartempe au nord-est. Un dicton local dit : « Montaigut-le-Blanc, qui le voit n'est pas dedans ! » ; depuis la terrasse du donjon la vue sur les environs et la vallée est panoramique. Le château conserve son ancien domaine d’environ 1,3 hectare ; un taillis de hêtres a été laissé sur les pentes nord les plus escarpées tandis que le hameau de Grand-Montaigut s’est développé sur le flanc sud, plus doux et ensoleillé. Une douve sèche circulaire entoure l’ensemble ; le fossé a été comblé côté hameau pour faciliter l’accès à l’emplacement du pont-levis.