Château de Montauban-de-Bretagne

Photo de Château de Montauban-de-Bretagne

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Propriété privée

Période

XIIIe siècle, 1ère moitié XVe siècle, XVIIIe siècle, 2e moitié XIXe siècle

Patrimoine classé

Le château en totalité, à savoir le châtelet, l'aile nord (communs) , le logis sud intégrant la tour du Renard, la chapelle, la tour dite donjon, les ruines du logis seigneurial, la tour dite des Anglais, les deux corps de communs au nord-ouest de la cour, son sol d'assiette ainsi que les défenses avancées (étang, douves et cavaliers) , ensemble situé sur les parcelles B 303 à 306, 308, 327 à 339, 562, 733, 770, 773 : classement par arrêté du 6 mars 2003

Origine et histoire du Château de Montauban-de-Bretagne

Le château de Montauban est un exemple probablement unique en Bretagne de l’évolution d’un site défensif au cours du Moyen Âge. Le premier ouvrage, élevé par la famille de Montfort entre le Xe et le XIIe siècle, reposait sur une motte castrale encore visible aujourd’hui et vraisemblablement surmontée d’un donjon de bois. La disposition précise de cet ensemble initial nous échappe, malgré l’installation d’Olivier de Montauban en 1152, car les lieux furent remaniés pour recevoir des défenses avancées. Au XIIIe siècle, la motte fut sans doute délaissée au profit d’un nouveau château en pierre, construit à l’emplacement de l’édifice actuel sur un plan hexagonal. L’étang, exploité comme protection naturelle à l’ouest, fut complété à l’est par un système de défenses comprenant douves, cavaliers et entrées successives. Du château du XIIIe siècle subsistent le donjon actuel, très remanié, et vraisemblablement la tour dite des Anglais ; l’ensemble fut complété en 1430 par l’imposant châtelet qui existe encore. Avec le développement de l’artillerie au XVe siècle, ce système perdit son efficacité et Charles VIII investit le château en 1487 par son point faible : le logis et sa tour de flanquement furent entièrement détruits et le donjon partiellement. Privé de son rôle stratégique, le château ne fut que sommairement reconstruit et, aujourd’hui, il n’en subsiste que le donjon. Le site a été classé au titre des monuments historiques par arrêté du 6 mars 2003.