Château de Montbras dans la Meuse

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style Renaissance

Château de Montbras

  • 3 Rue des Erables
  • 55140 Montbras
Château de Montbras
Château de Montbras
Château de Montbras
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Château de Montbras
Château de Montbras
Crédit photo : BRUNNER Emmanuel (Manu25) - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une société privée

Période

XVIe siècle, 1ère moitié XVIIe siècle, 1ère moitié XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Façades (avec leurs statues) et toitures ; cour d'honneur ; jardins avec terrasses ; hall et salle à manger au rez-de-chaussée avec leur plafond peint, y compris les deux lunettes (cad. A 54, 55) : classement par arrêté du 28 juin 1974 - Les intérieurs du corps principal (cad. A 55) : inscription par arrêté du 15 mai 2012

Origine et histoire du Château de Montbras

Le château de Montbras est situé à Montbras, dans la Meuse (région Grand Est). Construit dans la première moitié du XVIIe siècle après l'achat du fief en 1598 par Claude II de Verrières et Louise des Salles, son édifice fut interrompu en 1611 à la mort de Louise puis repris après le remariage de Claude. Plusieurs pièces intérieures conservent des décors peints : le « cabinet de Claude » présente un plafond voûté à vingt‑quatre caissons en stuc sculpté et peint, et la petite pièce identifiée comme ancienne sacristie porte une voûte peinte réalisée vers 1620. Les guerres du début du XVIIe siècle ont vraisemblablement endommagé le château, qui aurait été partiellement brûlé ; à des dates indéterminées l'aile droite fut détruite et l'aile gauche mutilée. Le site semble avoir été abandonné de 1643 à 1671 ; Bernard de Sommyèvre y établit ensuite sa résidence et entreprend d’importantes réparations. Des remaniements du rez‑de‑chaussée et du premier étage, attribués au fils de Bernard — nommé Jean Gaspard dans une partie des sources et Charles‑Gaspard dans une autre — datent vraisemblablement du début du XVIIIe siècle, mais ces travaux resteront inachevés. Au XVIIIe siècle la distribution du premier étage est entièrement reprise et les cheminées et boiseries réalisées à cette époque sont conservées ; la façade sud de la moitié subsistante de l'aile gauche a été reconstruite. Au XIXe siècle la chapelle et la tour sud‑est furent remaniées et décorées dans un style troubadour, avec lambris. Le château domine une terrasse qui surplombe la vallée élargie de la Meuse ; quatre pavillons bastionnés de hauteurs inégales délimitent une cour où subsistent en équerre le logis principal et le départ d'une aile de communs. La disposition originelle, ample et typique de la Renaissance française, a des ressemblances avec celle du château d'Ancy‑le‑Franc. Les façades ornées de statues, les toitures, la cour d'honneur, les jardins avec terrasses, ainsi que le hall et la salle à manger du rez‑de‑chaussée avec leur plafond peint et les deux lunettes ont été classés au titre des monuments historiques par arrêté du 28 juin 1974, et les intérieurs du corps principal ont été inscrits sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du 15 mai 2012. Des niches abritant des statues mythologiques, des trophées sculptés sur les portails extérieurs et une frise de mascarons grotesques courant sur les mâchicoulis figurent parmi les éléments décoratifs remarquables. La façade nord conserve la partie gauche d'un portail monumental surmonté d'un fronton et décoré de trophées, qui mettait en communication la cour et la basse‑cour au moyen d'un pont‑levis ; la petite baie restante, en cintre surbaissé, est aveugle. Il est impossible de préciser la nature du bâtiment ou de la courtine qui réunissaient les tours avancées, ni la date exacte de disparition des mâchicoulis, seules subsistant leurs consoles, mutilées notamment sur la tour nord. Une ferme forme l'angle nord‑est de la basse‑cour ; sa partie nord‑est est bastionnée et comporte une meurtrière dans le mur sud, vestige de la construction du XVIIe siècle. Une porte charretière porte la date de 1840. Les armoiries furent brûlées pendant la Révolution française et le château connut de nouvelles périodes d'abandon au XIXe siècle. Acquis en 1876 par Francis de Chanteau, il échappa à la démolition grâce à d'importantes restaurations poursuivies par son épouse et ses héritiers après son décès le 2 février 1882. En 1986 le bâtiment est racheté par Claude Thomas qui y réalise d'autres travaux d'envergure. Propriété privée, le château conserve des salles décorées de fresques célèbres (Danse des Topinamboucs, Métamorphoses d'Ovide) qui ne sont pas librement accessibles ; un restaurant a toutefois été ouvert sur le site et le lieu accueille également touristes et pèlerins suivant le chemin de Saint‑Jacques‑de‑Compostelle. Le parc n'est pas aménagé ; l'ancienne basse‑cour a formé le village et la commune de Montbras, entourée de fermes lorraines des XVIIIe et XIXe siècles autour d'une place close où se trouve un puits actionné par une pompe Noël.

Liens externes

Conditions de visite

  • Conditions de visite : Ouvert toute l'année
  • Période d'ouverture : Horaires, jours et tarifs sur le site du château ci-dessus.