Château de Montcléra dans le Lot

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Propriété privée

Frise chronologique

Patrimoine classé

Personnages clés

Origine et histoire du Château de Montcléra

Le château de Montcléra est situé sur la commune de Montcléra, dans le département du Lot. Un petit édifice de plan carré commandait l'entrée du château ; sa façade sur le fossé, ornée de pilastres, comporte deux portes voûtées en plein cintre autrefois munies de pont-levis, remplacés depuis par un pont fixe. Côté fossé et côté cour, ces accès étaient défendus par des meurtrières. Au sommet des murs, trois assises de corbeaux supportent un parapet qui conserve les traces d'un ancien crénelage.

La seigneurie de Montcléra a été créée au début de 1334 par le duc de Normandie, le futur Jean II, qui a accordé les terres à Arnaud de Commarque par démembrement de la juridiction royale de Cazals. Arnaud de Commarque a servi les papes Jean XXII et Clément VI. En 1346, un accord entre le roi Philippe VI et l'évêque de Cahors a fixé la terre de Montcléra comme limite des juridictions royales et épiscopales. En 1368 la seigneurie passa à Amalvin de Commarque, qui rendit hommage à l'évêque de Cahors ; il est identifié comme Amalvin de Gironde dans un hommage de 1391. La seigneurie souffrit des dommages pendant la guerre de Cent Ans et ne fut réoccupée par les Gironde qu'en 1446. Le château, appartenant à Jean de Gironde, est cité pour la première fois en 1504 dans un dénombrement. François de Gironde fit son testament en 1610 en faveur de son fils Brandelis et de son petit-fils François, sous la condition qu'ils portent les armes des Gironde et de Montcléra ; Brandelis avait épousé en 1605 Louise de Gontaut-Biron. La seigneurie de Montcléra et la vicomté de Lavaur furent élevées en marquisat par le roi Louis XIII en 1616. Le château resta dans la famille de Gironde jusqu'au XIXe siècle, puis passa à la famille Dupuy.

Datant essentiellement du XVe siècle et remanié à la Renaissance, l'édifice présente un corps de logis rectangulaire flanqué de tours rondes pourvues de machicoulis. L'une de ces tours occupe l'angle d'un imposant donjon carré qui porte une échauguette carrée ; le grand comble est percé de fenêtres de la seconde Renaissance. La façade, munie de chaînes d'angle, est percée d'une porte cochère et d'une porte piétonne en plein cintre. L'ensemble est entouré d'un beau parc.

Le château fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 26 octobre 1925, et sa porte d'entrée est classée depuis le 21 janvier 1929.

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