Château de Montcony en Saône-et-Loire

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château fort

Château de Montcony

  • Rue de l'Église
  • 71500 Montcony
Château de Montcony
Château de Montcony
Château de Montcony
Château de Montcony
Château de Montcony
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Château de Montcony
Château de Montcony
Château de Montcony
Crédit photo : Bernard Mareschal de Longeville de La Rodde - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVe siècle, XIXe siècle

Patrimoine classé

Portail, dépendances, ferme, sols du parc et de l'avant-cour (cad. AM 5, 11, 12) : inscription par arrêté du 24 septembre 1993 - Château avec ses fossés et son pont dormant (cad. AM 6, 5) : classement par arrêté du 8 mars 2001

Origine et histoire du Château de Montcony

Le château de Montcony, édifice civil en brique typique de la Bresse, se situe au centre de la commune de Montcony, en bordure de la départementale 23 ; il occupe une motte sur une petite colline et est une propriété privée non ouverte au public. L'origine du site remonte vraisemblablement au XIIIe siècle, époque à laquelle la famille de Montcony est attestée ; en 1280 Renaud, seigneur de Montcony, fonde une chapelle dédiée à saint Eusèbe, et en 1434 Guillaume de Montcony reçoit la duchesse Isabelle de Portugal dans son château. Après la disparition de la lignée des Montcony, la seigneurie passe à René de Franay puis, en 1676, à Antoine Arviset ; à la fin du XVIIe siècle Jean Jehannin acquiert la propriété avant de la revendre en 1712 à la famille de La Rodde, qui la conserve ensuite par descendance et alliances, puis passe aux Mareschal de Longeville de La Rodde. Plusieurs membres de ces familles ont exercé des fonctions municipales et militaires ; l'histoire familiale se poursuit au XIXe siècle avec des successions et des transmissions qui maintiennent la propriété au sein de ces lignées. Le portail, les dépendances et la ferme ont été inscrits au titre des monuments historiques en septembre 1993, puis le château, ses fossés et son pont dormant ont été classés en mars 2001. Entre 2002 et 2005 les propriétaires ont entrepris, avec le concours du conseil régional de Bourgogne, du département de Saône‑et‑Loire et du ministère de la Culture, une importante réfection des toitures et charpentes de la tour nord‑est et de l'aile est du corps de logis, sous la direction de Frédéric Didier, architecte en chef des monuments historiques ; cette opération a reçu en 2006 un prix régional du patrimoine. Construit vraisemblablement au XIIIe siècle puis modifié au XVe siècle, le château a perdu ses courtines crénelées au début du XIXe siècle et a fait l'objet de remaniements intérieurs et d'ouvertures vers 1870 sous la direction de l'architecte Charles Suisse. L'ensemble occupe une terrasse quadrangulaire entourée de douves et cantonnée de quatre grosses tours rondes en brique, couronnées de mâchicoulis et coiffées de toits coniques en tuiles ocre; les deux tours nord, sur cinq étages, encadrent un corps de logis rectangulaire à étage carré et étage de comble, complété au sud par deux courtes ailes perpendiculaires. Dans l'angle nord‑est, une tour hexagonale abrite un escalier à vis en pierre. Les deux tours sud, désormais isolées par la destruction des murailles, défendaient autrefois un pont‑levis aujourd'hui remplacé par un chemin en remblais qui donne accès à une porte cochère sans couvrement, dont les piliers en bossages contrastent avec l'austérité des constructions. La tour sud‑ouest renferme une chapelle du XVIIIe siècle dotée d'un autel, d'un retable et de boiseries ; le salon du logis principal conserve des lambris du début du XIXe siècle et un cabinet aménagé dans l'épaisseur d'une muraille est décoré de papiers peints. La demeure est complétée par des communs comprenant un corps de bâtiment, un hangar, une ferme avec maisons d'habitation et un puits. Comme dans de nombreuses demeures, le mobilier et une partie du patrimoine mobilier ont souffert de vols et de dégradations depuis les années 1980 ; les éléments et archives restants ont été mis à l'abri par les propriétaires et le site a été sécurisé à partir des années 2000, faisant l'objet d'une surveillance particulière depuis 2007. Les armoiries et devises des familles qui se sont succédé sur le domaine sont conservées dans la mémoire historique locale et dans les sources généalogiques associées à la propriété.

Liens externes