Château de Montertreau à Parigné-le-Pôlin dans la Sarthe

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de plaisance

Château de Montertreau

  • Le Bourg
  • 72330 Parigné-le-Pôlin
Crédit photo : HubertduMaine - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XIXe siècle

Patrimoine classé

Le logis en totalité ; les façades et toitures des éléments bâtis (lavoir, maison de garde, écuries, bûcher, orangerie, garage, volière) ; la composition paysagère avec ses rocailles, murets, escaliers et murs de clôture du potager (cad. D 696) : inscription par arrêté du 5 décembre 2011 - Le parc du château avec ses rocailles, murets, escaliers, pièce d'eau maçonnée et murs de clôture du potager (cad. D 696, tel que teinté en vert sur le plan annexé à l'arrêté) : classement par arrêté du 13 septembre 2012

Origine et histoire du Château de Montertreau

Le château de Montertreau, situé à Parigné-le-Pôlin (Sarthe), a été édégé en 1844 dans un style néo-gothique ; de proportions modestes, il est bien conservé et abrite en son intérieur des décors d'origine ainsi que des mosaïques de style Art déco réalisées en 1934. La propriété est très ancienne : un vieux château existait déjà au XVIIe siècle et certains arbres du parc sont datés d'au moins 500 ans. En 1800, Joséphine‑Rose de la Thébaudière acquiert Montertreau, puis épouse en 1802 Charles Lepaige ; en 1844 la famille Lepaige fait bâtir le logis actuel, disposé perpendiculairement à l'ancien château, lequel, abandonné, sera détruit au début du XXe siècle. À la mort d'Amélie Lepaige, la propriété est vendue le 18 mai 1875 à l'industriel et horticulteur Alfred Pellier, reconnu pour ses obtentions et collections et en relation avec le paysagiste Édouard André. Souhaitant la refonte des jardins, Pellier confie leur aménagement à Édouard André : le parc de Montertreau, dessiné en 1877, est décrit par André dans son traité de 1879 et considéré par lui comme un modèle ; Pellier meurt en juillet 1879. En 1934, la famille Decoux entreprend d'importants travaux intérieurs, dont les mosaïques art‑déco déjà mentionnées. Face aux menaces de réquisition de bois après la guerre, le ministère de l'Équipement classe le domaine au titre des sites par arrêté du 26 avril 1946.

Bâti à flanc de colline et dominant la plaine du Bélinois, le château, dont l'architecte est Pierre‑Félix Delarue vers 1840, est un petit édifice à trois travées sur deux niveaux, avec un niveau de combles éclairé par des lucarnes. Le fort dénivelé explique que le vestibule se situe en rez-de-cour tandis que le sous‑sol ouvre à niveau sur la terrasse dominant le parc. Les allusions au gothique finissant restent discrètes : encadrements de baies, lucarnes, tourelles en encorbellement aux angles des pavillons bas qui encadrent le corps de logis principal, et une fausse tour polygonale demi‑hors‑œuvre au milieu de la façade nord. Le paysage a été entièrement composé pour mettre en valeur cet édifice posé sur son promontoire et la plaine qu'il domine, que André jugeait « ne manquant pas de grandeur ».

Le parc, créé par Édouard André en 1877, se caractérise par une grande diversité de boisements et une importante collection de conifères et d'espèces exotiques : sequoias sempervirens et giganteum, libocèdres, mélèzes du Japon et d'Europe, Thuya plicata, ginkgo biloba et différents cèdres figurent parmi les plantations. Le domaine est classé en tant que site depuis le 26 avril 1946 ; le logis dans sa totalité, les façades et toitures des éléments bâtis (lavoir, maison de garde, écuries, bûcher, orangerie, garage, volière) ainsi que la composition paysagère avec rocailles, murets, escaliers et murs de clôture du potager sont inscrits aux monuments historiques depuis le 5 décembre 2011, et le parc avec le potager est classé depuis le 13 septembre 2012.

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