Château de Monthelon en Saône-et-Loire

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château fort

Château de Monthelon

  • Le Château
  • 71400 Monthelon
Château de Monthelon
Château de Monthelon
Château de Monthelon
Château de Monthelon
Château de Monthelon
Château de Monthelon
Crédit photo : Daniel Jolivet - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVe siècle

Patrimoine classé

Château : inscription par arrêté du 7 novembre 1927

Origine et histoire du Château de Monthelon

Le château de Monthelon, situé sur la commune éponyme en Saône-et-Loire, dans la plaine d'Autun au bord de la Selle, est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 7 novembre 1927. Cette maison forte, d'allure plutôt modeste, remonte au XVe siècle. Elle se compose d'un logis rectangulaire flanqué, sur la façade nord-est, de deux tours rondes en saillie. La façade principale, refaite par Guy de Rabutin, s'ouvre sur une vaste cour qui n'a conservé ni mur de défense ni fossé. Un perron et un escalier de pierre conduisent à deux portes jumelles, encadrées par deux fenêtres doubles aux encadrements moulurés à gorge. Au-dessus des portes, un bas-relief représente les armes des Rabutin-Chantal entourées du collier de Saint-Michel, soutenues par deux anges et accompagnées de la devise de Guy de Rabutin : VIRESCIT VULNERE VIRTUS (la vertu s'accroît par les plaies). Le premier étage est ajouré par une galerie à quatre colonnettes ; les portes en bois donnant sur cette galerie conservent des traces d'un décor Renaissance. La chapelle, logée au nord du bâtiment, est signalée par un petit clocher. Le château est une propriété privée et ne se visite pas.

La seigneurie fut achetée en 1580 par Guy de Rabutin-Chantal. En 1592, son fils Christophe, baron de Chantal, épousa Jeanne-Françoise Frémyot, fille de Bénigne Frémyot, président au Parlement de Dijon. En 1601, après la mort de son mari dans un accident de chasse, Jeanne de Chantal vécut au château avec ses enfants et son beau-père ; elle y accueillit régulièrement son amie Jeanne-Charlotte de Bréchard, et Saint François de Sales lui rendit visite à l'occasion du mariage de son frère Bernard avec Marie-Aimée, une des filles de Jeanne. En 1610, Jeanne de Chantal, accompagnée de Jeanne-Charlotte, quitta le château pour Annecy, où elles fondèrent le premier couvent de la Visitation. Par son fils Celse-Bénigne de Rabutin, Jeanne de Chantal est la grand-mère de Madame de Sévigné ; elle fut canonisée en 1767.

Au XVIIe siècle, la fille cadette de Jeanne, Françoise de Rabutin-Chantal, reçut le château en dot à son mariage avec Antoine, comte de Toulongeon ; leur fils, mort sans enfant, transmit le domaine à sa nièce Françoise de Rabutin, fille de Roger de Bussy-Rabutin et épouse de Gilbert de Langheac. Au XVIIIe siècle, Charlotte de Langheac vendit le domaine. En 1774, le château appartint à Antoine Chartraire de Montigny, trésorier général des États de Bourgogne ; il entreprit des restaurations et fit combler les fossés en 1783. Arrêté en 1793, il avait toutefois vendu le domaine en 1790 à Claude Revel de Montigny, qui le conserva jusqu'à la fin du XIXe siècle. Au XXe siècle, la propriété appartenait à M. de Benoist.

Les armoiries liées au château comprennent le blason des Rabutin-Chantal (cinq points d'or équipollés à quatre de gueules), celui de Toulongeon (écartelé : aux I et IV de gueules à trois jumelles d'or; aux II et III de gueules à trois fasces ondées d'or) et celui de Langheac (d'or à trois pals de vair). La bibliographie mentionne notamment Merveilles des châteaux de Bourgogne (Gaston D'Angélis et Claude Frégnac), Saône-et-Loire : Le Guide des Châteaux de France (Françoise Vignier et collaborateurs) et l'Atlas des Châteaux Forts de France. Des notices et ressources en ligne existent, notamment la base Mérimée.

Liens externes