Origine et histoire
Le château de Montherlant, situé dans la commune de Montherlant (Oise), est un édifice du début du XVIIIe siècle, sans doute établi sur les fondations d'un château plus ancien. Il se compose d'un corps de logis central en briques et pierres, flanqué de deux ailes latérales complétées par deux autres ailes en retour d'équerre. Certaines pierres sont moulurées; l'entrée s'ouvre sur un perron gardé par deux sculptures de lions en terre cuite. L'intérieur conserve des lambris du XVIIIe siècle. La demeure est entourée d'un parc, de jardins et d'un potager. La date exacte de construction reste inconnue, mais le registre paroissial signale en 1694 la présence, à un baptême, de la femme de chambre de madame de Combes de Lys, épouse de Claude César de Combes, alors propriétaire. Claude César de Combes, qualifié de chevalier, seigneur et patron de Montherlant, est décédé en 1707. Le château a été acquis le 8 novembre 1755 par Antoine Millon, écuyer et seigneur de Montherlant et de La Verteville ; il est mort au château en 1777. Son fils Antoine Nicolas Millon, qui fut juge de paix et maire de Montherlant, est décédé en 1843. Nicolas Charles Millon, né au château en 1798 et arrière-grand-père de l'écrivain Henry Millon de Montherlant, a vendu ses parts de la propriété (84 ha) en 1843 à son frère Antoine Frédéric, décédé en 1846; la veuve d'Antoine Frédéric a ensuite cédé le château à monsieur Jousselin, la ferme à l'ancien régisseur monsieur Lebesque, et une partie des terres et bois près de Pouilly à monsieur Daudin. Par décret impérial du 31 décembre 1864, Nicolas Charles Millon et ses trois fils Charles, Frédéric et Marie-Charles-Camille furent autorisés à ajouter Montherlant à leur patronyme et à se nommer légalement Millon de Montherlant, décision confirmée par un jugement du tribunal civil de Beauvais le 14 février 1866. Les abords et la cour du château ont servi pour quelques scènes du téléfilm Marie Curie — Une certaine jeune fille, réalisé par Pierre Badel en 1965, production pour laquelle les studios Pathé demandèrent des carrioles et des chevaux à la mairie. Le monument est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 17 mars 2003. Il ne faut pas le confondre avec le château de Pontavesne, situé à quelques centaines de mètres et aujourd'hui en ruine.
