Origine et histoire du Château de Montigny
Le château de Montigny, situé sur la commune des Cent-Acres en Seine‑Maritime (Normandie), est une demeure liée au XVIIe siècle dont les parties basses conservent d’importants vestiges du XVIe siècle. Sa construction a débuté au XVIe siècle, l’édifice dans son ensemble datant du XVIIe siècle, puis il a été remanié et réaménagé au XVIIIe siècle, notamment dans sa partie centrale, et l’intérieur de la chapelle a été refait au début du XIXe siècle. Les dispositions intérieures d’origine sont globalement conservées : au rez-de-chaussée se trouvent des pièces d’apparat ornées d’un décor sculpté et peint du XVIIIe siècle, d’autres salles ont conservé des boiseries et des cheminées des XVIIIe et XIXe siècles, et la chapelle lambrissée comporte une tribune à trois niveaux. Le château est complété par un ensemble important de communs et de dépendances ordonnancés autour d’une cour.
Construit pour Henri d'Ambray, mort au milieu du XVIIe siècle, il est resté dans la même famille jusqu’en 1870 ; avant la Révolution, les membres de cette famille occupaient diverses charges au Parlement de Normandie. Il a appartenu notamment à Jean‑Henri Dambray (1669‑1706), président à mortier au Parlement de Normandie, puis à son arrière‑petit‑fils Charles Henri Dambray (1760‑1829), président de la Chambre des pairs sous la Restauration, et au fils de celui‑ci, Emmanuel Dambray (1785‑1868), pair de France, député et conseiller général. Après la guerre de 1870, la propriété est passée à la famille Le Gras du Luart, qui la conserva jusqu’au milieu des années 1950 ; Jacques du Luart, né en 1881, fut député de la Seine‑Inférieure entre les deux guerres.
De style Louis XIII, l’édifice est bâti en pierre et brique ; il se compose d’un corps de logis central cantonné par deux ailes en retour et forme un quadrilatère ceint de fossés secs, chaque angle étant marqué par un pavillon coiffé d’un comble indépendant. Bordé à l’est par une cour de dépendances et un jardin potager, il est précédé au nord par une avenue rectiligne et s’ouvre au sud sur un parc aménagé à l’anglaise. Le château et ses dépendances sont une propriété privée inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du 30 décembre 1988.
