Château de Montjourdain à Chassors en Charente

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château de Montjourdain

  • Le Bourg
  • 16200 Chassors
Château de Montjourdain
Château de Montjourdain
Crédit photo : Jack ma - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1800
1900
2000
1771
Construction du logis
1790
Achèvement probable
7 juin 1968
Inscription monument historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Façades et toitures (cad. C 272) : inscription par arrêté du 7 juin 1968

Personnages clés

Jean Guillé Négociant à Cognac qui fit construire le logis actuel en 1771.
Bernard Martin Avocat au conseil privé du roi, propriétaire de Montjourdain en 1642.
François Laisné Propriétaire de Montjourdain après Bernard Martin.
Jean de La Charlonnerie Acheteur de Nanclas et Montjourdain en 1698.
Françoise Laisné Épouse de Jean de La Charlonnerie, co-acheteuse de Nanclas et Montjourdain en 1698.
Jacques Poujaud de Chaignet Seigneur de Nanclas et propriétaire de Montjourdain en 1751.

Origine et histoire du Château de Montjourdain

Le château de Montjourdain, ou logis de Mont Jourdain, se situe à Chassors (Charente), à 30 kilomètres à l'ouest d'Angoulême, près de Jarnac. Peu avant la Révolution, le fief de Montjourdain, comme celui de Nanclas, dépendait du comté de Jarnac « au devoir d'une paire d'éperons dorés à muance de seigneur et de vassal ». En 1642, Montjourdain appartenait à Bernard Martin, avocat au conseil privé du roi, puis à François Laisné. En 1698, Nanclas et Montjourdain furent vendus à Jean de La Charlonnerie et à son épouse Françoise Laisné. En 1751, Montjourdain fut cédé à Jacques Poujaud de Chaignet, seigneur de Nanclas. En 1771, le domaine passa à Jean Guillé, négociant à Cognac, qui fit construire le logis actuel. Le bâtiment pourrait dater de la seconde moitié du XVIIIe siècle, probablement vers 1790. Au XIXe siècle la propriété, morcelée, connut de fréquents changements de propriétaires. Pendant la Seconde Guerre mondiale le logis, alors à l'abandon, fut occupé par des réfugiés. À l'état très dégradé, il fit l'objet d'une restauration entreprise par le propriétaire en 1965. Le 7 juin 1968 le château, sa façade et sa toiture furent inscrits au titre des monuments historiques.

Construit vraisemblablement par Jean Guillé, l'édifice présente une architecture néo-classique en pierre et tuile charentaise, comparable aux riches demeures viticoles de la région et à certaines maisons du Bordelais. Le bâtiment, rectangulaire et élevé d'un étage, est percé à l'étage de sept fenêtres sur chacune de ses deux façades. Les deux façades comportent un avant-corps légèrement en saillie, chacun surmonté d'un fronton triangulaire percé d'un œil-de-bœuf. Un fronton demi-circulaire orne la porte d'entrée et une corniche ceinture l'ensemble de l'édifice. Le domaine est à usage privé et n'est pas ouvert à la visite, mais accueille parfois des manifestations culturelles.

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