Château de Montricoux dans le Tarn-et-Garonne

Patrimoine classé Musée Patrimoine Templier Château fort

Château de Montricoux

  • Place de l'Église
  • 82800 Montricoux
Château de Montricoux
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Château de Montricoux
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Propriété privée

Période

XIVe siècle

Patrimoine classé

Donjon : inscription par arrêté du 7 novembre 1927

Origine et histoire du Château de Montricoux

Le donjon, dit Tour d'Almayrac, est situé à l'entrée des gorges de l'Aveyron sur la commune de Montricoux (Tarn-et-Garonne), entre Nègrepelisse et Bruniquel, et sur les anciennes routes nationales 658 et 664 reliant Caussade à Saint-Antonin-Noble-Val. Il communique avec le château de Montricoux et remonte au XIIe siècle ; sa construction est mentionnée comme achevée en 1187. De plan carré, la tour est bâtie en pierres taillées de calcaire dur ; ses murailles, hautes d'une vingtaine de mètres, s'appuient sur quatre contreforts extérieurs. Elle était autrefois couronnée de quatre tourelles en encorbellement, détruites à la Révolution.

Au rez-de-chaussée se trouve la salle des gardes, vaste espace voûté dont le berceau brisé s'élève à plus de sept mètres et qui abrite une cheminée monumentale ainsi que des fresques templières d'inspiration mauresque aux motifs géométriques, dans des teintes d'ocre, de blanc et de brun. Un petit passage de guetteur surplombe cette salle. Les deux étages supérieurs sont desservis par un escalier à vis.

Le château, qui intègre le donjon, comporte une grande demeure d'inspiration toscane : une rotonde d'entrée ovale ornée de quatre statues monumentales réalisées par Jean‑Marie‑Joseph Ingres donne accès à de vastes pièces en enfilade le long de la façade, avec des boiseries du XVIIIe siècle et un escalier en pierre pourvu d'une rambarde dans l'esprit « Retour d'Égypte ».

L'édifice fut à l'origine une commanderie : le 14 mai 1181, les moines de Saint-Antonin cédèrent la seigneurie de Montricoux aux chevaliers de l'ordre du Temple. En 1312–1313, Philippe le Bel transmit la maison du Temple de Montricoux à Esquieu de Floyran, qui en était encore propriétaire en 1322. Comme d'autres biens du Temple, la commanderie fut ensuite dévolue aux Hospitaliers. En 1332, l'ordre de Saint‑Jean de Jérusalem vendit la seigneurie à Pierre Duèze, frère du pape Jean XXII, et la seigneurie resta dans les familles Duèze/Caraman pendant trois siècles. En 1568, le château fut pris d'assaut, pillé et incendié par les calvinistes montalbanais pendant les guerres de religion. La seigneurie fut vendue en 1616 à Maximilien de Béthune, duc de Sully, qui la fit ériger en comté ; en 1653, elle fut achetée par les demoiselles Marie et Anne de Maurez, puis passa en 1689 dans la famille de Malartic. Pierre Hippolyte de Malartic en hérita en 1724, et en 1730 le comte de Malartic fit reconstruire une nouvelle partie du XVIIIe siècle en y intégrant le vieux donjon. Le donjon a été inscrit au titre des monuments historiques le 7 novembre 1927.

Le château abrite également le musée Marcel‑Lenoir, établissement privé fondé par Claude Namy, qui conserve 130 œuvres de l'artiste Marcel Lenoir (dessins, pastels, aquarelles, huiles et fresques).

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