Origine et histoire du Château de Montriou
Le château de Montriou, situé sur la commune de Feneu dans le département de Maine‑et‑Loire, est un château fort dont la partie la plus ancienne est antérieure au XVe siècle. La chapelle dite des « trois Marie », datée du XVe siècle et classée monument historique, fut commandée en l'honneur du roi René d'Anjou par son sénéchal Bertrand de Beauvau (†1474) et achevée par sa fille Charlotte (†1493), qui épousa successivement Yves (ou Yvon) de Scépeaux puis Jean Rabaud. Vers 1484, le couple fit peindre sur les murs de la chapelle des fresques représentant des anges porteurs des instruments de la Passion. En 1540, Mathurin de Pincé est seigneur ; sa fille Etiennette transmit la seigneurie à son mari Jean de Brie en 1552. En 1595, Emmanuel Brahier vendit la seigneurie et le château à Robert Constantin (1551-1608), conseiller au présidial d'Angers ; ils passèrent ensuite à son fils Jacques Constantin (1593-1662) puis à son petit‑fils Gabriel Constantin (1634-1683), qui les céda en 1663 à Hercule de Launay (1635-1702), époux de Suzanne Le Roux. Peu après, la propriété fut acquise par Renée Thyreau ; en 1692 elle revint par héritage à Jeanne Levenier, puis à Françoise Levenier, épouse de Pierre‑Gabriel Guérin, et leur fils Charles Guérin la revendit en 1740 à Michel Mauvif de la Plante (1700-1780), échevin d'Angers. À partir de cette date, le château resta dans la même lignée familiale : Claude‑Renée (1733-), fille de Michel Mauvif, l'apporta à son mari Pierre Toutblanc (1725-), leur fille Renée (1763-) épouse en 1781 René Cassin de la Loge (1756-1825), trésorier des finances à Tours. Leur petit‑fils Ferdinand Cassin de La Loge (1831-1915) agrandit le logis, fit construire la ferme, les communs et la basse‑cour, et créa le jardin potager. Sa fille Louise Cassin de La Loge (1859-1947), qui avait épousé en 1893 à Feneu Robert de Lille de Loture (1852-1899), hérita du château, qui appartient depuis à la famille Loture. L'ensemble de l'édifice a été classé au titre des monuments historiques en 1964. La base Mérimée et plusieurs portails consacrés aux monuments historiques, à l'Anjou et aux châteaux de France fournissent des références sur son architecture et son histoire.
