Château de Montrond à Saint-Amand-Montrond dans le Cher

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Route Jacques-Coeur

Château de Montrond à Saint-Amand-Montrond

  • Chemin de Ronde de Montrond
  • 18200 Saint-Amand-Montrond
Château de Montrond à Saint-Amand-Montrond vue aérienne
Château de Montrond à Saint-Amand-Montrond
Château de Montrond à Saint-Amand-Montrond
Château de Montrond à Saint-Amand-Montrond
Château de Montrond à Saint-Amand-Montrond
Château de Montrond à Saint-Amand-Montrond
Château de Montrond à Saint-Amand-Montrond
Château de Montrond à Saint-Amand-Montrond
Château de Montrond à Saint-Amand-Montrond
Château de Montrond à Saint-Amand-Montrond
Château de Montrond à Saint-Amand-Montrond
Château de Montrond à Saint-Amand-Montrond
Château de Montrond à Saint-Amand-Montrond
Château de Montrond à Saint-Amand-Montrond
Château de Montrond à Saint-Amand-Montrond
Château de Montrond à Saint-Amand-Montrond
Château de Montrond à Saint-Amand-Montrond
Château de Montrond à Saint-Amand-Montrond
Château de Montrond à Saint-Amand-Montrond
Château de Montrond à Saint-Amand-Montrond
Crédit photo : Julien Descloux - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune ; propriété d'une société privée ; propriété d'un établissement public communal ; propriété privée

Période

1er quart XIIIe siècle, XVe siècle, 1ère moitié XVIe siècle, 1ère moitié XVIIe siècle

Patrimoine classé

Tour de l'Horloge ; massif carré de la tour de l'Emir ; Grand Cavalier ; sortie de secours, y compris le saut-de-loup ; sols et substructures correspondant partiellement à l'emprise de l'ancienne forteresse (cad. AV 125, 126, 128, 141, 146, 150 à 154, 167, 168, 172) : classement par arrêté du 14 novembre 1988 ; Salle souterraine au fond du fossé avec embrasures de tir (cad. AV 137) : inscription par arrêté du 14 novembre 1988 ; Vestiges dégagés de la haute-cour (cad. AV 141) : inscription par arrêté du 14 novembre 1988 ; Demi-lune du Cavalier (butte de terre) (cad. AV 154) : inscription par arrêté du 14 novembre 1988 ; Ravelin d'Orval (butte de terre) (cad. AV 162) : inscription par arrêté du 14 novembre 1988 ; Mur en élévation (cad. AV 168) : inscription par arrêté du 14 novembre 1988 ; Sous-sol, sol et murs en élévation (murs de soutènement du demi-bastion, de la fausse-braie et de la grande terrasse : grande galerie souterraine) , à l'exception du bâtiment élevé au 19s (cad. AV 169) : inscription par arrêté du 14 novembre 1988 ; Fossé et mur en élévation du demi-bastion de l'entrée (cad. AV 240) : inscription par arrêté du 14 novembre 1988

Origine et histoire du Château de Montrond

Des traces laissent penser qu'une forteresse existe dès la fin du IXe siècle ; la première mention certaine date de 1225, quand Renaud de Montfaucon fait fortifier le château. En 1361, il est occupé par les Anglais, puis, après l’incendie du château d’Orval, Charles d’Albret s’y installe en 1412, jugeant Montrond mieux protégé. De grands travaux ont lieu aux XVe et début du XVIe siècle, et une chapelle est fondée à la fin du XVe siècle pour Isabeau de La Tour du Pin. À cette époque, la forteresse comprend douze tours d’enceinte et un donjon de 40 mètres de hauteur pour 16 mètres de diamètre. Acquis en 1606 par le duc de Sully, le château, très délabré, voit son logis réaménagé, son jardin créé et ses fortifications reprises, y compris par le creusement de fossés taillés dans le roc. En 1621 Sully revend à Henri II de Bourbon-Condé ; son fils Louis II, le Grand Condé, y passe sa jeunesse. Entre 1621 et 1652, et surtout de 1636 à 1646, l’architecte Jean Sarrazin dirige d’importants travaux de modernisation : redoutes, ravelins, pont à bascule et un triple système d’enceintes bastionnées concentriques viennent envelopper le donjon médiéval. Lors de la Fronde, la place subit un long siège : en 1651 le maréchal de Palluau arrive avec 4 000 hommes, et après près de onze mois de lutte les vingt survivants sortent le 1er septembre 1652. Louis XIV ordonne alors le démantèlement, mais l’opération reste inachevée faute de poudre et seuls quelques bastions sont endommagés. En 1736, devenue trop coûteuse à entretenir, la forteresse est démantelée et sert de carrière pour les habitants ; elle est vendue comme bien national pendant la Révolution et les derniers vestiges sont abattus en 1827, la colline étant transformée en jardin public en 1834. Des fouilles sont menées sur le site depuis 1969, et en 1970 un chantier confié au CHASA est ouvert ; des équipes guidées par des archéologues dégagent progressivement les bases des murs, mais les constructions modernes au pied de la butte empêchent la restitution de toutes les fortifications. De nombreuses pierres ouvragées réemployées lors du démantèlement se retrouvent encore dans les murs de la ville, et l’un des vestiges les plus remarquables est un entourage de cheminée monumental réutilisé en fenêtre. Parmi les éléments conservés figurent une maison à tourelle d’escalier du XVIe siècle, des façades reprises dans la seconde moitié du XIXe siècle et un cartouche portant la date 1563.

Liens externes