Château de Montségur dans l'Ariège

Patrimoine classé Patrimoine défensif Château fort Châteaux cathares

Château de Montségur

  • D9
  • 09300 Montségur
Château de Montségur
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Crédit photo : Lamecast - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIIe siècle

Patrimoine classé

Ruines du château : classement par liste de 1862 ; Vestiges archéologiques se trouvant sur le Pog de Montségur, constitué par le village au pied du château, les lignes de défense situées sur les versants Nord et Sud, le poste de guet du Roc de la Tour (cad. A 852, 2375, 2425) : classement par arrêté du 3 mars 1989

Origine et histoire du Château de Montségur

Perché au sommet du pog qui domine le village, le château de Montségur occupe l’emplacement d’un ancien castrum aménagé au début du XIIIe siècle et qui recèle des traces d’occupations antérieures, de l’âge du Bronze final à la Tène III et au Bas-Empire. Le site a connu au moins trois phases d’occupation médiévale : un premier château féodal en ruine au début du XIIIe siècle, un castrum associé à la communauté cathare, puis une reconstruction à la fin du XIIIe siècle pour en faire une forteresse de garnison. À partir de 1232, Montségur abrita la haute hiérarchie de l’Église cathare et le castrum servit aussi de refuge pour des chevaliers faydits. En 1243 la place fut assiégée pendant dix mois par une armée conduite par le sénéchal de Carcassonne et l’évêque de Narbonne ; après la reddition en mars 1244, plus de deux cents cathares périrent sur le bûcher dressé au pied de la montagne, un événement qui marqua la fin du mouvement cathare dans la région. Les fouilles ont établi que, lors du siège, la population assiégée vivait principalement dans le castrum et non dans l’enceinte du logis-donjon. L’ensemble visible aujourd’hui correspond en grande partie à la phase postérieure dite Montségur III : un logis-donjon et des murs remontant à la seconde moitié du XIIIe siècle, sans doute réaménagés pour accueillir une garnison. Ces travaux, probablement conduits par les seigneurs de Lévis, transforment le site d’un castrum seigneurial en forteresse militaire intégrée au dispositif défensif de la frontière sud du royaume de France. Les élévations nécessitèrent d’importants remblais sur la plate-forme sommitale et modifièrent les structures antérieures ; l’architecture militaire est caractérisée par des archères à base triangulaire ou en “bêche”, des hourds en bois et un mur-bouclier protégeant le flanc exposé à l’est. Une garnison y fut maintenue jusqu’au XVIIe siècle, puis le château fut progressivement délaissé ; au XIXe siècle, la récupération de pierres de parement contribua au délabrement de certains éléments, dont des archères. Les campagnes de fouilles menées depuis 1968 ont permis d’exhumer le castrum, les lignes de défense avancées, des citernes, des terrasses d’habitation, des voies et escaliers et un abondant mobilier mêlé dans des remblais de démolition, notamment de la céramique, des monnaies et de nombreux boulets de pierre issus du siège de 1244. Les vestiges montrent un habitat adapté au relief calcaire, avec des murs en pierre sèche, des maisons simples en pierre et bois et des installations agro‑pastorales et artisanales attestant d’activités commerciales et domestiques. Les recherches archéologiques ont confirmé que l’actuel logis-donjon est postérieur à l’occupation cathare et ont précisé l’articulation entre village fortifié et ouvrages militaires. Classé monument historique depuis 1862, le site et ses vestiges archéologiques ainsi que les lignes de défense et le poste de guet ont fait l’objet de protections et d’études successives, lesquelles ont permis de dissocier progressivement les témoignages matériels des légendes qui entourent Montségur.

Liens externes