Origine et histoire du Château de Moulin-Neuf
Le Domaine de Moulin-Neuf, situé à Saint-Quentin-la-Poterie et partiellement sur la commune de Saint-Siffret, dans le Gard (Languedoc-Roussillon), réunit des fabriques néo-classiques de la seconde moitié du XIXe siècle autour d'un moulin d'origine médiévale, mentionné dès le XVIe siècle. Les bâtiments s'organisent autour d'une cour, avec les communs au nord et le logis d'habitation au sud, auquel sont adjointes deux orangeries côté sud. Au début du XIXe siècle, l'espace agricole a été transformé en parc paysager. Le domaine appartient aux Bargeton depuis le milieu du XVIIe siècle : Pierre de Bargeton, seigneur de Vallabrix, l'hérite de son grand-père maternel Louis de Vaux par l'intermédiaire de Marie de la Bastide. La famille de Vaux était de grands propriétaires terriens ayant fait fortune dans l'élevage de bovins, notamment dans le cuir et la fabrication de bougies. Par mariage, le domaine passe en 1752 à Jacques Adhémar Gaspard d'Arnaud de Vallabrix, qui épouse Jeanne Marguerite de Bargeton. On ignore si c'est lui ou son fils François Gaspard d'Arnaud de Vallabrix, qui fut sous-préfet, qui fit creuser un second puits. Jean François Gaspard d'Arnaud de Vallabrix, né à Uzès en 1755, commence une carrière militaire à douze ans, devient lieutenant-colonel puis aide de camp de Rochambeau. Sous l'Empire, il est maire d'Uzès ; veuf, ses biens passent par alliance à la famille de La Rochette. Il possédait plusieurs propriétés, résidait notamment dans son hôtel d'Uzès, place aux Herbes, au château du Moulin-Neuf et au château de Fontcouverte, et figurait parmi les grands notables du Gard avec une fortune proche de 150 000 francs. Le château de Moulin-Neuf est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 25 septembre 2007 et appartient aujourd'hui à une personne privée.