Château de Moustoirlan à Malguénac dans le Morbihan

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château de Moustoirlan

  • Moustoirlan
  • 56300 Malguénac
Propriété privée

Période

2e moitié XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Le château de Moustoirlan en totalité ; les communs de la cour d'honneur en totalité ; les façades et toitures des commun au nord du logis ; le sol d'assiette du jardin d'agrément, du potager et du verger et leurs murs de clôture ; l'emprise des deux étangs avec leurs maçonneries ; le sol d'assiette du parc et des bois entourant le château avec les murets, marches et empierrements ; le pédiluve et la fontaine de Limoëlan ; la grande avenue avec son portail d'entrée et le pavillon du gardien. Le château et le domaine de Moustoirlan sont situés aux lieux-dits Moustoirlan et Limoilan, cadastrés section ZY, parcelles n° 1, 2, 8, 18, 19, 33, 34, 35, 36, 37, 43, 44, 45, 46, 47, 48, 49, 50, 51 : inscription par arrêté du 23 mai 2022

Origine et histoire du Château de Moustoirlan

Le château de Moustoirlan, situé à environ 800 mètres au sud du bourg de Malguénac (Morbihan), est un exemple abouti de l’architecture classique rurale de la région. La seigneurie est attestée dès le XVe siècle, lorsque Jean de Kerriec en est seigneur et que le fief relève de la maison de Rohan ; un manoir et un prieuré y sont alors implantés, mais aucun vestige antérieur aux années 1760 n’est conservé. Les terres passent ensuite à la famille Cléguennec puis à Joachim de Lesquen en 1734. Au milieu des années 1760 le domaine change de mains — les sources évoquent Paul-Jacques de Querangal (sénéchal de Josselin, futur maire de Pontivy) ou J.-B. Le Cam — et la construction de l’actuel château débute; les communs sont datés 1769, le logis 1776‑1777 et la chapelle 1781, année où la cloche de la chapelle est bénie. Au début du XIXe siècle, la propriété est mentionnée au nom de la famille Le Cam (1808); elle passe ensuite aux familles Nettancourt, Huchet de Cintré, Jacquelot du Boisrouvray, Aveneau de La Grancière, Palat puis Civel au début du XXe siècle. L’ensemble, homogène, aurait été commandé par un notable local de la période, sans indication d’architecte connue. Le plan du logis est ramassé plutôt qu’allongé : l’escalier d’honneur occupe l’axe central dans le vestibule et le salon se trouve déporté sur l’un des côtés, tandis que la toiture est animée de hautes cheminées. La chapelle, dédiée à saint Jacques le Majeur et à saint François de Sales, conserve un mobilier jugé intéressant; orangerie, serre et colombier ont disparu. Les façades et toitures du corps de logis et des communs, la grille d’honneur, les douves, la chapelle et le décor lambrissé du grand salon ont été inscrits au titre des monuments historiques en 1986; en 2022, cette protection a été étendue à la totalité du château et à son parc, jardins, verger, étangs, murs de clôture, avenue d’accès et dépendances.

Liens externes