Château De Murol dans le Puy-de-Dôme

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château fort

Château De Murol

  • Maison du Pré Long
  • 63790 Murol
Château De Murol
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Château De Murol
Crédit photo : Pascal Godat - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIIe siècle

Patrimoine classé

Château (ruines) : classement par liste de 1889

Origine et histoire du Château De Murol

Le château de Murol, situé en Auvergne‑Rhône‑Alpes dans le Puy‑de‑Dôme, est bâti sur un promontoire basaltique proche de mille mètres d'altitude et domine le village de Murol. La butte a été occupée dès le Néolithique ; une occupation gallo‑romaine est parfois évoquée. Le château médiéval a été édifié aux Xe–XIe siècles ; les premières constructions comprenaient une muraille primitive et les vestiges d'un village. Les plus anciens éléments conservés sont une chapelle romane et des murs défensifs sur le sommet de la table de basalte, datés des XIe–XIIe siècles. La paroisse et la châtellenie de Murol furent probablement créées au XIe siècle, au détriment des anciennes paroisses voisines de Saint‑Nectaire, Saint‑Victor‑la‑Rivière et Le Vernet‑Sainte‑Marguerite. Le château est implanté autour d'une coulée de basalte, à l'intersection de trois anciennes voies romaines reliant la Limagne, le Mont‑Dore et Clermont‑Ferrand. Il a été régulièrement agrandi et renforcé du XIIe au XVe siècle, avec d'importants travaux au XIVe siècle sous Guillaume II de Murol, qui fit édifier notamment une chapelle funéraire. À la fin du XVe siècle, il passa dans la famille d'Estaing par le mariage de Jehanne (Jeanne) de Murol avec Gaspard d'Estaing ; en 1455 ce mariage scella le transfert de la seigneurie. La haute‑cour fut alors remaniée selon les goûts bourgeois et palatiaux de l'époque. Plus tard, François Ier d'Estaing fit construire une vaste enceinte bastionnée munie de tours en amande pour armes légères au pied du dyke basaltique et entreprit l'édification d'un grand palais de la Renaissance à l'est, doté d'un jardin suspendu, projets restés inachevés. Une pièce d'artillerie portant le nom de François d'Estaing a été retrouvée dans l'enceinte. Durant l'Ancien Régime, Richelieu épargna le château en raison du prestige des d'Estaing, mais le site fut en grande partie abandonné et partiellement en ruine ; il échappa aussi aux destructions de la Révolution et servit ensuite de carrière de pierres. En 1880, le dernier propriétaire, le comte de Chabrol, céda le château au département, qui le remit à la commune en 1953. Le monument a été classé au titre des monuments historiques en 1889. Aujourd'hui, il constitue l'une des principales attractions touristiques du Puy‑de‑Dôme et a dépassé 180 000 visiteurs en 2023. Le site a été animé pendant de nombreuses années par l'association Les Compagnons de Gabriel, puis par la société Organicom ; depuis 2017 il est géré par la société Kleber Rossillon. Au début de mars 2019, des scènes du film Kaamelott : Premier Volet d'Alexandre Astier y ont été tournées. Parmi les seigneurs successifs figurent la famille des Comptour d'Apchon, puis les Chamba au XIIIe siècle, qui tenaient Murol en fief de l'évêché de Clermont ; Jean Chamba, privé de fils, transmit la seigneurie à sa fille Surianne, qui épousa en 1284 Guillaume Sans, ancêtre de la lignée dite de Murol. Le château comporte deux chapelles situées en contrebas de la grosse tour circulaire servant de donjon : la plus ancienne date du XIe siècle, la seconde, de style roman, fut élevée à la fin du XIVe siècle comme chapelle funéraire par Guillaume de Murol. L'enceinte intérieure, polygonale, épouse les contours du socle basaltique ; à l'angle nord‑est la tour maîtresse du XIIIe siècle, dite tour de Chautignat, réunit plusieurs salles voûtées desservies par un escalier à vis. La cuisine et la boulangerie, dotées de grandes cheminées, d'un four et d'un pétrin, occupent un côté de la cour. À la fin du XIVe et au début du XVe siècle, la haute‑cour était occupée par le seigneur, sa famille et le personnel domestique, soit une vingtaine de personnes ; la garnison se composait d'un capitaine et de deux portiers. Les ruines ont inspiré des évocations littéraires et picturales : Guy de Maupassant les décrit dans son conte Humble drame (1883) et le musée des peintres de l'École de Murol conserve une toile de Jean Fernand‑Trochain intitulée Le château de Murol en hiver.

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