Château de Narcé à Brain-sur-l'Authion en Maine-et-Loire

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de plaisance

Château de Narcé

  • 4-10 Route de Narce 
  • 49800 Brain-sur-l'Authion
Crédit photo : LP NARCE - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1100
1200
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
XIe siècle
Origine du toponyme
1151
Vente à Robert d'Arbrissel
1301
Présence templière
XIVe siècle
Reconstruction du manoir
XVe siècle
Construction initiale
XVIe siècle
Renovations
XVIIe siècle
Restauration
1775
Reconstruction du château
XIXe siècle
Reconstruction après incendie
1870
Vente du domaine
1917-1919
Hôpital de transit
1945
Centre d'apprentissage
1975
Inscription MH
XXIe siècle
Modernisation du site
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Façades et toitures des communs et de la chapelle (cad. E 631) : inscription par arrêté du 17 juin 1975

Personnages clés

Arnoul de Narcé Seigneur ayant épousé Ermengarde et construit la Pignonnière au XIe siècle.
Robert d'Arbrissel Fondateur de l'abbaye de Fontevrault et acquéreur de la propriété en 1151.
Hugues de Narcé Chevalier templier et commandeur de Brain-sur-l'Authion au début du XIVe siècle.
Élie Bernard Seigneur ayant fait reconstruire le manoir au XIVe siècle.
Charles Laurent Aveline Propriétaire ayant fait reconstruire le château vers 1775.
Bordillon Architecte ayant reconstruit le château en 1775.

Origine et histoire du Château de Narcé

Le château de Narcé est situé sur la commune de Brain-sur-l'Authion, intégrée à la commune nouvelle de Loire-Authion, dans le département de Maine-et-Loire. De type angevin en tuffeau, il abrite aujourd'hui un lycée professionnel et un UFA proposant des sections telles que mécanique automobile, carrosserie, menuiserie, conduite d'engins et mécanique agricole, et accueille plusieurs centaines de lycéens et d'apprentis. Le toponyme Narcé remonte au XIe siècle, avec Arnoul de Narcé qui avait épousé Ermengarde, fille d'un certain Pignon, et qui fit bâtir une maison nommée la Pignonnière ; cette propriété fut vendue en 1151 à Robert d'Arbrissel, fondateur de l'abbaye de Fontevrault. Au fil des siècles le nom a connu plusieurs graphies, notamment Nivernis, de Nevertio, de Nevernecensis, Nercey et Narczay. En 1301 Hugues de Narcé était chevalier de l'ordre des Templiers et fut nommé commandeur de la commanderie de Brain-sur-l'Authion ; en 1305 il était maître de la milice du Temple en Anjou. Au début du XVe siècle le domaine appartenait à la famille Bernard d'Etian ; Thibaut Bernard, échevin d'Angers, mourut à Narcé en 1314 et Élie Bernard, marié à Charlotte du Bellay en 1377, semble avoir fait reconstruire le manoir. Jusqu'au XVIIe siècle l'entrée était ornée d'un écu sculpté et le domaine comprenait un large pigeonnier carré, une avenue de léards et, à l'un des angles de la grande cour, une chapelle dédiée à sainte Marie-Madeleine reliée au logis par une galerie. Vers 1775 Charles Laurent Aveline fit reconstruire le château par l'architecte Bordillon et le domaine se structure alors autour d'un parc avec pièces d'eau et avenues. Au XIXe siècle le château fut reconstruit après un incendie ; l'édifice actuel, élevé en 1880 sur les bases de l'ancienne construction, respecte un plan rectangulaire de style angevin et présente des adjonctions de brique typiques de l'époque. La propriété a été vendue en 1870 à la suite d'une réquisition de terres par la société des Chemins de fer, et son nouveau propriétaire planta des essences exotiques encore présentes, telles que séquoias, chênes verts et pommiers du Japon. Au XXe siècle le domaine a conservé une activité agricole importante, comptant 400 hectares de fruitiers et une centaine de salariés logés à proximité, et il est aménagé de puits et de réserves d'eau pour l'arrosage des terres sablonneuses. Entre 1917 et 1919 il fut réquisitionné comme hôpital de transit pour les soldats américains blessés, puis, de 1938 à 1945, la propriété fut louée à la société Ray qui y construisit des ateliers et des casemates. En 1945 Narcé devint un centre d'apprentissage ; il a ensuite évolué en CET puis en LEP et en LP, en accueillant parallèlement un CFA, et des internats et bâtiments d'enseignement furent construits notamment en 1975. La gestion du domaine passa de l'État à la commune en 1966, puis à la région en 1983 ; les communs datés de 1785 figurent à l'inventaire des Monuments historiques alors que le château lui-même n'est pas classé, l'édifice étant toutefois inscrit au titre des monuments historiques en 1975. Un pigeonnier a été restauré selon une ancienne technique de soudure utilisant des plombs cassants. Depuis le début du XXIe siècle le site a fait l'objet d'importants travaux : construction d'un accueil et de salles de restauration en 2006, livraison d'un gymnase HQE en 2017, et réalisation progressive d'ateliers et bâtiments techniques entre 2015 et 2023 pour moderniser la formation professionnelle au sein de l'établissement. Ces opérations ont inclus la réhabilitation d'environ 13 000 m2 financée par la région des Pays-de-la-Loire pour un coût global annoncé de 31,1 millions d'euros, et le chantier a été retardé par la pandémie de COVID-19, la hausse des coûts des matières premières et des opérations de dépollution. À l'issue de ces travaux le château conserve des fonctions administratives et logistiques, tandis que les nouveaux bâtiments accueillent les ateliers et les salles de cours destinés aux élèves et apprentis. Au fil du temps Narcé témoigne d'une histoire multifonctionnelle mêlant résidences seigneuriales, usages agricoles, militaires et pédagogiques.

Liens externes