Patrimoine classé
Les façades et les toitures du château et des communs ; la rampe en fer forgé de l'escalier et les pièces suivantes du château avec leur décor : la salle à manger d'été, le salon d'été, la chapelle, la salle dite des gardes, la pièce dite billard, le salon d'hiver, la salle à manger d'hiver, le petit salon d'hiver (cad. C 3, 25) : classement par arrêté du 17 juillet 1972 - Le domaine clos de murs, en totalité (cad. C 1, 2, 8, 10 à 19, 21 à 34, 116, 117, 130, 131, 136 à 142, 144 à 149) : inscription par arrêté du 31 juillet 1995
Personnages clés
|
|
|
| Joachim de Bellengreville |
Constructeur du château à la fin du XVIe siècle. |
| Jacques I Androuet du Cerceau |
Architecte attribué au plan du château. |
| Clément Charles François de L'Averdy |
Propriétaire du château acquis en 1765, guillotiné pendant la Révolution. |
| Édouard, marquis de Colbert-Chabanais |
Général de division né au château. |
Origine et histoire du Château de Neuville
Le domaine de Neuville, situé à Gambais dans les Yvelines, comprend un château en briques et pierres de style Henri III, une ferme quadrangulaire et un parc boisé clos de murs d'environ 110 hectares avec un étang bordé de rhododendrons géants. Le château a été construit entre 1570 et 1580 par Joachim de Bellengreville et achevé après 1582 ; Josiane Sartre attribue son plan à l'architecte Jacques I Androuet du Cerceau. Peu modifié jusqu'au milieu du XVIIIe siècle, il reçoit alors une transformation au goût classique : un corps central à fronton encadré de deux ailes symétriques, tandis que l'intérieur et les façades sont profondément remaniés par la fille de François de Nyert ; une plaque au-dessus du perron rappelle l'intervention d'Agnès de Revol. Le domaine connaît plusieurs changements de propriétaires : en 1672 il est adjugé à Jean-Baptiste Vallot, puis passe en 1690 à François de Nyert. Ruinée, la propriétaire du milieu du XVIIIe siècle cède le château en 1765 à Clément Charles François de L'Averdy, qui l'avait acquis cette année-là et sera guillotiné pendant la Révolution. Vendu comme bien national durant la Révolution, le domaine est racheté peu après par le marquis de Labriffe, gendre de L'Averdy, et entre dans la descendance des familles de Labriffe et Jousseaume de La Bretesche qui en sont encore propriétaires. Après des occupations militaires et un déclin progressif au XXe siècle, une restauration importante est engagée en 1966 et des campagnes régulières y sont menées depuis 1972. Le château, la ferme et l'ensemble du domaine ont été classés monuments historiques en 1972 ; le reste du domaine a été inscrit en 1995. La ferme, réalisée au début du XVIIIe siècle, a été construite entre 1701 et 1702. Toujours habité par les familles propriétaires, le domaine est occasionnellement loué pour des mariages, des réceptions et des tournages audiovisuels. Le château a servi de décor à de nombreux films, téléfilms, émissions et clips, parmi lesquels La Vie de château (1966), Le Soleil des voyous (1967), Peau d'Âne (1970), D'Artagnan amoureux (1977), Les Liaisons dangereuses (1988), Cyrano de Bergerac (1990), Ridicule (1996) et des émissions ou clips plus récents. Des fouilles menées dans le parc ont par ailleurs mis au jour l'emplacement d'une cabane liée à une scène célèbre du film Peau d'Âne. Parmi les personnalités associées au château figurent Clément de L'Averdy, contrôleur général des finances qui l'acquit en 1765, et Édouard, marquis de Colbert-Chabanais, né au château et devenu général de division.