Château de Noaillac à Penne-d'Agenais dans le Lot-et-Garonne

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château de Noaillac

  • D661
  • 47140 Penne-d'Agenais
Château de Noaillac
Château de Noaillac
Crédit photo : Jacques MOSSOT - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1300
1400
1500
1600
1700
2000
XIIIe siècle
Construction du donjon
XVe siècle
Agrandissement et coseigneurie
XVIe siècle
Rénovations majeures
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Façades et toitures du château proprement dit ; escalier d'entrée à vis de la tour Nord ; ancienne chapelle ; remparts subsistants ; pigeonnier ; anciennes écuries voûtées (cad. D 518) : inscription par arrêté du 24 décembre 1990

Personnages clés

Arnaud Bayle Propriétaire du château mentionné en 1416.
Jean de Latour Membre de la famille de Latour ayant regroupé la seigneurie au XVIe siècle.
Antoine de Laduguie Acquéreur du château en 1572.
Jean de Vivans Époux de Catherine de Laduguie, responsable de travaux importants à la fin du XVIe siècle.

Origine et histoire du Château de Noaillac

Le site de Noaillac montre des traces d'occupation ancienne et a peut‑être accueilli un bourg médiéval. Le château présente une masse à deux niveaux, couverte d’un toit brisé en tuiles, dont le noyau est un donjon ancien probablement du XIIIe siècle. Une tour de tradition romane, datable de la fin du XIIe ou du tout début du XIIIe siècle, est aujourd’hui encastrée dans les constructions modernes et n’est visible que depuis l’intérieur. Au nord, une salle voûtée en plein cintre, accolée au pied du donjon, communique au rez‑de‑chaussée avec la tour et a sans doute reçu un étage au XVIIe siècle. À l’extrémité nord‑ouest de ce bâtiment se trouve une tour carrée hors‑œuvre destinée à contrôler l’ancienne entrée ; une seconde tour carrée complète ce dispositif à l’est. À la Renaissance, une tour hexagonale a été insérée dans l’angle des bâtiments pour abriter un escalier à vis, et à l’est un grand corps de bâtiment, adossé au donjon, s’ouvrait sur la terrasse. Au sud et à l’ouest, les constructions contournent le donjon et renferment de larges pièces aux plafonds à solives apparentes. Vers le nord se situe la chapelle castrale ; un bâtiment couvert de tuiles canal prolonge l’église et s’appuie sur deux tours rondes. Une tour carrée, aux pièces primitivement en coupoles, ferme la première enceinte au nord‑ouest. En contrebas, un pigeonnier rectangulaire en pans de bois et briques, posé sur huit colonnes en pierre, complète l’ensemble, et les anciennes écuries ferment l’esplanade à l’ouest. L’enceinte ancienne se lit encore dans l’organisation de l’espace, avec notamment une cour devant la façade nord délimitée par un mur entre deux tours carrées. L’« ostal » est mentionné en 1416 comme appartenant à Arnaud Bayle, ce qui laisse penser que la salle voûtée existait déjà à cette époque. À partir du milieu du XVe siècle au moins, la seigneurie est détenue en coseigneurie par les familles de Bonal et de Latour ; la pluralité des coseigneurs explique l’apparition au début du XVIe siècle d’une seconde résidence dans l’enceinte, tandis que l’ancien château est agrandi par la construction d’une tour d’escalier en vis, d’un nouveau logis adossé au donjon et d’une tour trapézoïdale à l’angle nord‑ouest. Ces travaux semblent s’achever par l’édification de la chapelle en 1530. Dans la seconde moitié du XVIe siècle, la famille de Latour regroupe progressivement la seigneurie au profit de Jean de Latour ; en 1572 Antoine de Latour vend Noaillac à Antoine de Laduguie. L’unique héritière, Catherine, épouse en 1587 le capitaine huguenot Jean de Vivans, pour lequel des travaux importants sont réalisés entre la fin du XVIe et les premières décennies du XVIIe siècle : la résidence secondaire est alors abandonnée et la résidence principale reçoit un nouveau corps de logis englobant la tour romane. La seigneurie est érigée en marquisat en 1696. Le cadastre de 1830 présente un plan‑masse identique à l’état actuel ; les principales modifications depuis concernent des constructions périphériques, notamment sur le flanc sud‑est, tandis que les communs à l’ouest conservent de vastes écuries. Certaines ouvertures, notamment des fenêtres à double meneaux, ont été restaurées probablement au début du XXe siècle. Le château a été inscrit au titre des monuments historiques le 24 décembre 1990.

Liens externes