Château de Nozeroy dans le Jura

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château Médiéval et Renaissance

Château de Nozeroy

  • 1-3 Rue du Parc
  • 39250 Nozeroy
Château de Nozeroy
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Château de Nozeroy
Château de Nozeroy
Crédit photo : Edouard Clerc - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Patrimoine classé

Château (restes du) : inscription par arrêté du 15 juillet 1927

Origine et histoire du Château de Nozeroy

Le château de Nozeroy, dit palais de Nozeroy, est un palais en ruine du XVe siècle, surnommé alors « la perle du Jura », bâti sur les vestiges d'un château fort du XIIIe siècle à Nozeroy, capitale durant 300 ans du fief jurassien de la maison de Chalon-Arlay en Franche-Comté. Ses ruines sont inscrites aux monuments historiques depuis le 15 juillet 1927.

En 1262, Jean Ier de Chalon fit édifier à Nozeroy une résidence principale fortifiée, entourée de murailles, de fossés et de huit tours ; il y fonda la ville capitale de son vaste fief jurassien. Il fit également construire une trentaine d'autres forteresses pour protéger ses seigneuries, notamment la seigneurie de Salins, et son importante industrie du sel, comprenant les salines de Lons-le-Saunier et de Salins-les-Bains.

En 1432, Louis II de Chalon-Arlay fit reconstruire sur l'emplacement un palais Renaissance en pierre de taille, défendu par quatre tours, qui devint un lieu de villégiature luxueux pour la maison de Chalon-Arlay et reçut le surnom de « perle du Jura ». L'aile sud-est contenait au rez-de-chaussée une salle d'environ 35 mètres sur 14 mètres. Le palais était richement décoré et meublé de tapisseries, d'orfèvrerie et de vaisselle d'or et d'argent ; la cour y organisait de nombreuses fêtes fastueuses et recevait des hôtes illustres, parmi lesquels les ducs de Bourgogne Philippe le Bon et Charles le Téméraire, des princes de Savoie et le dauphin futur Louis XI en 1456. Le faste du palais est évoqué dans des textes de l'humaniste Gilbert Cousin, notamment dans sa Description de la Franche-Comté.

En 1530, la mort sans descendance du prince Philibert de Chalon marqua la fin de la prospérité du palais et de sa cour, et les États de Franche-Comté, qui y siégeaient depuis le XIVe siècle, furent transférés à Dole. À partir de 1639, le château subit des pillages durant la guerre de Dix Ans (1634-1644) puis abrita une garnison. Entre 1780 et 1785, la princesse Élisabeth‑Pauline de Gand de Mérode de Montmorency, épouse du duc Louis‑Léon de Brancas et héritière des lieux, habita le palais, acheta le couvent des Minimes près d'Arlay et en fit sa résidence principale, avec deux écuries et un parc romantique de huit hectares, pour bénéficier d'un climat moins rude. Pour les travaux à Arlay, elle utilisa des matériaux et éléments de décor du palais de Nozeroy et fit raser ses restes pour échapper aux impôts ; elle fut arrêtée puis guillotinée en février 1794.

Le 15 juillet 1815, un important incendie dans le village incita les habitants à reprendre les pierres des ruines pour reconstruire leurs maisons, et en 1868 la dernière tour subsistante du palais s'effondra.

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