Origine et histoire du Château de Parthenay
Le château de Parthenay, ancien château fort, occupe la pointe nord d'une large plate-forme orientée nord-sud qui s'avance dans une boucle du Thouet et domine la vallée, à l'ouest de la commune de Parthenay (Deux-Sèvres). Le site, dont l'occupation remonte aux Xe-XIIe siècles, a vu les premières constructions militaires dès 1227 et des transformations notables à partir de 1427 ; il a été rasé en 1830 pour former la « place du château ». À l'origine, l'ensemble se composait de six tours reliées par des courtines, d'une porte d'entrée qualifiée de « donjon de la porte d'entrée » flanquée de deux bastilles, ainsi que de bâtiments seigneuriaux adossés aux courtines nord et est ; la chapelle castrale s'appuyait également contre la courtine est, tandis que les écuries et dépendances occupaient le côté ouest. Le site, développé par la puissante famille des Larchevêque, conserva une grande importance du XIIe au XVe siècle et contrôlait la croisée des anciennes voies de Poitiers à Nantes et de Thouars à Niort.
Les vestiges subsistants se répartissent sur une plate-forme d'environ 440 m de long sur 130 à 180 m de large, là où la dénivellation est la plus marquée. Sont encore visibles le parement extérieur des courtines, la tour du châtelet, la tour d'Harcourt, une tour intermédiaire à l'ouest, une tour arasée à l'angle nord-ouest, les vestiges d'une tour à l'est, la bastille de Richemont avec les restes d'une des tours de la porte d'entrée, le boulevard d'artillerie du front sud et les vestiges du pont d'accès. Une grosse tour ronde, peut‑être le donjon, a été restaurée et figure parmi les éléments les mieux conservés ; une partie importante des remparts persiste, bien que réduite en hauteur à certains endroits, notamment au boulevard de la Meilleraye où subsistent traces de remparts et de tours en fer à cheval. Une seconde enceinte, renforçant la protection à l'est et à l'ouest, se devine encore au niveau de la rue du Moulin et du calvaire au boulevard de la Meilleraye, avec les soubassements d'une tour en fer à cheval.
La porte Saint-Jacques, ancien châtelet d'entrée de la ville, conserve deux tours en amande et des mâchicoulis et domine une entrée voûtée en ogive ; de chaque côté de cette porte se lisent de beaux restes des remparts qui surplombent le Thouet. Au pied de la citadelle, la grande voie de pèlerinage dite Vaux Saint-Jacques franchissait autrefois le Thouet par un pont fortifié pourvu lui aussi de deux tours en amande. Les vestiges du château font l'objet d'un classement au titre des monuments historiques par arrêté du 2 septembre 1994.