Château de Pibrac en Haute-Garonne

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style Renaissance

Château de Pibrac

  • 1-7 Rue de la Gare
  • 31820 Pibrac
Château de Pibrac
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Château de Pibrac
Crédit photo : Er - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1500
1600
1700
1800
1900
2000
1540
Construction du château
XVIe siècle
Portail Henri IV
1794
Dégâts révolutionnaires
1887
Restauration intérieure
1897
Création du parc
1898-1905
Restauration majeure
1932
Inscription monument historique
1947
Classement du portail
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Château, à l'exclusion du portail classé : inscription par arrêté du 11 mai 1932 ; Portail d'entrée : classement par arrêté du 5 août 1947

Personnages clés

Nicolas Bachelier Architecte ayant conduit les travaux de construction du château en 1540.
Guy du Faur de Pibrac Auteur des Quatrains moraux, né et ayant vécu au château de Pibrac.
Anne Jacquette du Faur de Pibrac Propriétaire du château, mariée à Pierre de Montfaucon en 1669.
Eugène Bühler Paysagiste ayant dessiné le parc du château en 1897.

Origine et histoire du Château de Pibrac

Le château de Pibrac, situé sur la commune de Pibrac en Haute‑Garonne, est un édifice de brique rouge de style Renaissance. Il a été élevé en 1540 en remaniant un ancien manoir défensif pour en faire une résidence de plaisance ; les travaux ont vraisemblablement été conduits par l'architecte Nicolas Bachelier. Le château fut le lieu de naissance et de villégiature de Guy du Faur de Pibrac, auteur des Quatrains moraux ; selon la tradition, il aurait composé ses quatrains dans le cabinet qui porte son nom. Vers 1669, Anne Jacquette du Faur de Pibrac épousa Pierre de Montfaucon, baron de Vissec et d'Hierle. Des remaniements intérieurs datent de 1676, 1743, 1887 et 1898, et des restaurations ont été menées en 1887 puis entre 1898 et 1905 ; pendant la Révolution, en 1794, les tours furent découronnées et les sculptures martelées. L'ensemble est composé d'un corps central ancien entouré d'ailes construites en 1540 ; la distribution intérieure montre une liaison plus habile que les façades entre ces éléments. La tour centrale présente des pans coupés et, avant restauration, des ouvertures en briques sans ornement. L'aile nord renferme de grands appartements et est flanquée d'une tour ronde à terrasse ; juxtaposé à cette tour, un mur elliptique la double aux deux tiers et enveloppe la tourelle du petit escalier. Les angles intérieurs sur la cour sont pourvus d'échauguettes. L'aile sud comporte, au deuxième étage, une galerie ouverte dite "mirande". Le portail dit "Henri IV", daté du XVIe siècle, présente une voûte à trois cintres, est flanqué de deux pavillons carrés réunis par un fronton triangulaire et surmonté d'une petite terrasse ; des dômes à pans coupés en briques couvrent les bâtiments et un mur accotant les pavillons est couronné par quatre pylônes reposant sur une corniche ouvragée. La façade des communs date de 1740. Les intérieurs conservent des éléments du décor primitif : plafonds à solives apparentes moulurées ou peintes, plusieurs cheminées de brique et, dans la salle basse, une cheminée ornée d'un grand cartouche Renaissance. Le cabinet des Quatrains conserve une voûte à nervures sculptée d'arabesques et de scènes mythologiques ainsi que des boiseries de style Henri II ; il abrite également un meuble d'apothicaire en boiseries sculptées. Le parc, dessiné en 1897 par le paysagiste Eugène Bühler sur quatorze hectares, présente un style anglais avec terrasses, un bassin et des massifs arborés ; il est ouvert au public à certaines périodes de l'année et figure au pré‑inventaire des jardins remarquables. Le château est inscrit aux monuments historiques depuis 1932 et le portail a été classé en 1947.

Liens externes