Origine et histoire du Château de Pocé-sur-Cisse
Le château de Pocé-sur-Cisse est un édifice dont la construction remonte à la fin du XVe siècle. Au XIIIe siècle, la châtellenie dépendait de Rochecorbon ; la famille de Chauvigny la vendit à Jean III de Bueil au XIVe siècle. La famille de Bueil fut propriétaire du lieu : Jean V de Bueil, comte de Sancerre et amiral de France, puis son fils Antoine, qui épousa Jeanne de France, y sont évoqués. En 1609, Pocé fut saisie et adjugée à André Dubecq, seigneur de Verdes ; en 1661, François-René Dubecq céda le domaine à Thomas Bonneau. Le château passa ensuite successivement à Dominique Chaufourneau (1691), à Louis Pelluys (1703), à Jeanne Soulas (1714), épouse de René de Cop, trésorier de France à Tours, puis à Jean de Cop, au comte de Milon de Mesme (1783) et à la marquise de Bridieu (1790). Vendu comme bien national, il revint au maître de forges Armand Moisant. En 1823, par ordonnance du roi Louis XVIII, il obtint l'autorisation de construire une usine à fer sur le ruisseau du moulin de Pocé. En 1829, le gendre qui avait acquis le domaine le revendit à Jean-Jacques Ducel et Paulin Viry, qui installèrent une fonderie dont les bâtiments, situés sous le château, ont depuis disparu. À la fin du XIXe siècle, le domaine fut réorganisé et le château restauré pour un usage d'agrément ; la partie arrière de l'édifice est neuve. Les tours de la façade sud, ainsi que la façade est avec son chemin de ronde et ses deux tourelles en encorbellement, sont d'origine. Le parc, dessiné à l'anglaise, est orné de statues en fonte provenant de l'ancienne fonderie Ducel. Mme Julian Bertrand acquit le domaine en 1889 et, sans enfant, le légua en 1924 à la Fondation Julian-Bertrand pour l'enfance abandonnée. Le château est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 29 octobre 1937 et son parc est classé par arrêté du 23 février 1942.