Château de Polisy dans l'Aube

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château de Polisy

  • Rue des Ponts
  • 10110 Polisy
Château de Polisy
Château de Polisy
Château de Polisy
Château de Polisy
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Château de Polisy
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Château de Polisy
Château de Polisy
Château de Polisy
Crédit photo : Philippesalv - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

milieu XVIe siècle

Patrimoine classé

L'ancienne basse-cour du château : l'aile d'entrée en totalité comprenant notamment l'auditoire, l'ancien passage d'entrée avec la pièce à l'ouest et sa cheminée, la laiterie y compris le puits, le cellier et son entrée ; le bâtiment du XIXe siècle avec trois portes cochères dont celle du centre est surmontée d'un édicule avec une serlienne ; le logis du fermier ; l'ancienne chapelle seigneuriale avec son décor Renaissance et son enfeu (cad. B 1109, 1142, 1143, 1147) : inscription par arrêté du 10 mars 2011 - Le château (cad. B 1444) : inscription par arrêté du 28 novembre 2011

Origine et histoire du Château de Polisy

Le château de Polisy, situé sur la commune de Polisy (Aube) au confluent de la Seine et de la Laignes, est une maison-forte connue depuis le XIVe siècle. Il était protégé sur deux côtés par des cours d'eau et sur les deux autres par des fossés inondés. Des documents évoquent également Itier V de la Broce y possédant une maison et un pressoir. En 1537, Jean de Dinteville, bailli de Troyes devenu paralytique, se retire à Polisy et entreprend la reconstruction et l'aménagement du domaine, en commençant par la basse cour. La basse cour comprend une aile d'entrée, une grange, les anciennes écuries et un logement indépendant ; l'aile d'entrée abritait le passage, le puits, l'ancienne laiterie et le cellier. Une inscription sur la porte de la basse cour porte la date 1537, et à l'entrée se trouvait un auditoire où Jean de Dinteville rendait la justice en présence d'un notaire royal. La grange et les écuries sont aujourd'hui en ruine. La première pierre est attestée par une inscription gravée dans la cave qui mentionne Jean de Dinteville et une date en chiffres romains. Pour la reconstruction, il fit appel à des artistes de la cour, notamment Le Primatice et Domenico del Barbieri dit Dominique Florentin, qui avaient travaillé à Fontainebleau, et la partie réalisée s'inspire des travaux de l'architecte Sebastiano Serlio. Il y exposa comme chef-d'œuvre Les Ambassadeurs, tableau de Hans Holbein le Jeune peint en 1533. Dans les années 1830, une dépendance supplémentaire est ajoutée et dotée d'une serlienne. Le château a été partiellement endommagé par un incendie en 1992. Sa façade sur cour fait face à la chapelle seigneuriale, qui s'ouvre par une grande baie sur le chœur de l'église. Du décor du XVIe siècle subsistait un dallage émaillé portant l'inscription FIDES SPES CHARITAS, placé dans la grande salle d'honneur au premier étage. En 2008, le musée national de la Renaissance à Écouen a acquis 28 mètres carrés de ce dallage, daté de 1545, grâce au mécénat de la société Axa ; ce pavement a été classé « Trésor national ». L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques en 2011.

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