Château de Pont-de-Briques à Saint-Léonard dans le Pas-de-Calais

Château de Pont-de-Briques

  • 62360 Saint-Léonard
Crédit photo : Wattelier - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1600
1700
1800
1900
2000
1640
Construction initiale
Troisième quart du XVIIe siècle
Agrandissement du château
1778
Existence d'une aile
1786
Transformation du château
1792
Fin des travaux
Deuxième quart du XVIIIe siècle
Restauration de la chapelle
1900
Transformation en orphelinat
9 février 1966
Arrêté de destruction
17 juin 1966
Création d'une société de sauvegarde
24 février 1969
Décision de déviation
1974
Destruction d'un bâtiment
1er octobre 1974
Classement du château
2000
Restauration et transformation
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Façades et toitures du château (à l'exclusion du bâtiment moderne) , de la chapelle et des deux pavillons d'entrée ; pièces avec décor du rez-de-chaussée et du premier étage (cad. AH 63) : classement par arrêté du 1er octobre 1974

Personnages clés

Louise d'Audegau Propriétaire initiale du château.
Antoine d'Aumont Propriétaire ayant probablement agrandi le château au troisième quart du XVIIe siècle.
Bernard d'Audegau Propriétaire ayant probablement agrandi le château au troisième quart du XVIIe siècle.
Louis Patras de Campaigno Propriétaire ayant fait effectuer d'importants travaux au deuxième quart du XVIIIe siècle.
Giraud Sannier Architecte ayant transformé le château vers 1786.
Napoléon Ier A utilisé le château comme quartier général et résidence en 1803 et 1804.
Fernand Beaucour Initiateur de la société de sauvegarde du château.

Origine et histoire

Le château de Pont-de-Briques, situé à Saint-Léonard (Pas-de-Calais) près du lieu-dit éponyme, fut lié au camp de Boulogne et servit de quartier général à Napoléon Ier pendant la période du camp, étant sa résidence en 1803 et 1804. Construit vers 1640 pour Louise d'Audegau, il a probablement été agrandi au troisième quart du XVIIe siècle pour Antoine d'Aumont et Bernard d'Audegau. Au deuxième quart du XVIIIe siècle, Louis Patras de Campaigno fit effectuer d'importants travaux, comprenant notamment la restauration ou la reconstruction de la chapelle. Une aile donnant sur le jardin existait déjà avant 1778. Vers 1786, l'architecte Giraud Sannier transforma le château pour la famille Patras de Campaigno : surélévation du corps de logis ancien, agrandissement des ailes sur cour, réfection des façades et construction d'une tour d'escalier, travaux poursuivis jusque vers 1792. Vers 1900, le château fut transformé en orphelinat et un nouveau corps de bâtiment y fut ajouté ; ce dernier fut détruit en 1974. Dans les années 1960, un projet d'aménagement routier donna lieu à un arrêté préfectoral ordonnant la destruction du château le 9 février 1966. À l'initiative de Fernand Beaucour, une société de sauvegarde créée le 17 juin 1966 obtint la révision puis l'annulation de cette décision ; une déviation fut décidée par arrêté ministériel le 24 février 1969. Les démarches de l'association aboutirent au classement du château au titre des monuments historiques par arrêté ministériel du 1er octobre 1974, assurant sa préservation. Le château fut acquis et restauré en 2000 par une société immobilière qui le transforma en appartements. Les pièces occupées par Napoléon sont désormais la propriété de la Communauté d'agglomération du Boulonnais, qui prévoit d'y créer un espace muséographique consacré au camp de Boulogne et à la vie privée de Napoléon. Chaque année, la partie historique du château est ouverte au public en septembre dans le cadre des Journées du patrimoine, à l'initiative du Centre d'Études Napoléoniennes. Sur le plan architectural, le bâtiment présente un corps de logis central orné d'un fronton triangulaire et deux ailes importantes ouvrant sur une cour ; l'ensemble compte un étage et un étage sous comble, couvert d'un toit d'ardoises.

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