Château de Pouzauges en Vendée

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château fort

Château de Pouzauges

  • Rue du Vieux Château
  • 85700 Pouzauges
Château de Pouzauges
Château de Pouzauges
Château de Pouzauges
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Château de Pouzauges
Château de Pouzauges
Crédit photo : Jardino - Sous licence Creative Commons

Période

XIIe siècle

Patrimoine classé

Château (ruines) : classement par liste de 1862

Origine et histoire du Château de Pouzauges

Le château de Pouzauges, aujourd'hui en ruines, se dresse sur la commune de Pouzauges, dans le département de la Vendée. Sa longue enceinte occupe le sommet aménagé en esplanade d'une colline du bocage et enferme un espace fortifié d'environ 120 mètres sur 85 mètres ; le bourg s'est développé au pied de la colline. Des fouilles ont livré du mobilier mérovingien, attestant l'ancienneté de l'occupation du site. La seigneurie appartint au XIe siècle à la famille de Zacharie de Pouzauges, passa aux Chantemerle puis, par mariage, à la maison de Mauléon et aux vicomtes de Thouars. Les vicomtes de Thouars, qui administraient une grande partie de la Vendée, donnent au château sa configuration définitive aux XIIe et XIIIe siècles ; il constitue un exemple de l'architecture militaire du Bas-Poitou. Le donjon, très ruiné mais dominant les vestiges sur une hauteur de 25 mètres, fut longtemps daté du XIIe siècle ; des fouilles menées entre 2017 et 2019 sous la direction de l'archéologue médiéviste Teddy Béthus, assorties d'une datation au carbone 14, suggèrent cependant une origine au XIe siècle. La forteresse aurait été démantelée par Du Guesclin en 1372. Catherine de Thouars, épouse de Gilles de Rais, vint y résider avec sa fille au XVe siècle ; Gilles de Rais n'y résida pas, préférant le château de Tiffauges. Sous l'autorité de Catherine, le donjon reçut des aménagements d'habitation : un nouvel étage, un escalier à vis desservant les niveaux et l'ouverture de fenêtres en remplacement d'anciennes meurtrières. La seigneurie passa ensuite aux Vendôme puis, par succession, aux Gouffier ; elle fut vendue en 1634 à Louis Grignon, seigneur de La Pélissonnière. En 1792 le château fut vendu comme bien national à Brillanceau. Pendant les Guerres de Vendée, une colonne commandée par le général Lachenay exécuta trente-deux habitants réfugiés dans l'enceinte ; cet événement, survenu le 26 janvier 1794 à la suite d'un banquet offert par Lachenay au général Grignon, a donné lieu à l'érection de la Croix du Massacre dans la cour du château. Le domaine fut légué en 1849 à la famille de Bagneux, qui fit classer le site au titre des monuments historiques sur la liste de 1862. Le comte de Bagneux entreprit des travaux de restauration en 1970 ; en 1988 Philippe de Bagneux céda la nue-propriété à la commune de Pouzauges, l'usufruit étant conservé par Madame de Lestrange, née Béatrix Frotier de Bagneux. L'enceinte actuelle, vraisemblablement postérieure au XIIIe siècle, succède à une forteresse plus ancienne et comprenait autrefois une douzaine de tours reliées par des courtines, le donjon s'inscrivant dans cet ensemble ovoïde. Le donjon est du type dit « niortais » : tour quadrangulaire renforcée par des tourelles pleines aux angles et au milieu de chaque façade servant de contreforts. L'entrée, située près du donjon, était défendue par un châtelet ou une barbacane ; des écuries étaient adossées aux remparts et une petite église, aujourd'hui disparue, se trouvait à proximité. Une enceinte plus vaste entourait le château et semble avoir formé des remparts urbains protégeant le bourg, suivant approximativement les actuelles rues des Remparts, du Bournigal, du Bourg Bélard, de la Ragoille et Fortuné Parenteau. Enfin, une chemise entourant le donjon limitait la progression de sapeurs et complétait le dispositif défensif.

Liens externes