Château de Préaux-Saint-Sébastien dans le Calvados

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style Louis XV

Château de Préaux-Saint-Sébastien

  • Le Bourg
  • 14290 Préaux-Saint-Sébastien
Crédit photo : Édouard Hue (User:EdouardHue) - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
1412
Dépossession temporaire
XIVe siècle
Premier seigneur connu
Fin du XIVe siècle
Propriété de Saint-Aubin
Fin du XVe siècle
Passage à la famille Baudouin
1595
Mariage et passage à la famille de Moges
XVIe siècle
Construction du château
1730
Changement de propriétaire
XVIIe siècle
Ajout des tours cylindriques
1802
Passage à la famille d’Hommey
1844
Passage à la famille Triboul
XVIIIe siècle
Construction du corps de logis
7 novembre 1927
Inscription aux monuments historiques
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Château : inscription par arrêté du 7 novembre 1927

Personnages clés

Osbert Halbout Premier seigneur connu du château au début du XIVe siècle.
Gaston Baudouin Membre de la famille Baudouin, responsable de la construction du château au XVIe siècle.
Charles Lebas Propriétaire du château à partir de 1730.
Arcisse de Caumont Historien ayant étudié et décrit le château.

Origine et histoire du Château de Préaux-Saint-Sébastien

Le château de Préaux-Saint-Sébastien est une demeure des XVIe–XVIIIe siècles située dans l’ancienne commune de Préaux-Saint-Sébastien, aujourd’hui intégrée à la commune nouvelle de Livarot-Pays-d'Auge, dans le Calvados, face à l’église Saint-Sébastien. Il occupe le site d’un ancien château fort et s’inscrivait dans un fief qui couvrant Préaux et en partie Meulles, constitué en demi-fief de haubert relevant de la Lande à Cerqueux et tenu « par foy et hommage du seigneur de la Lande ». Le seigneur de Préaux avait le droit de nommer au bénéfice de la cure. Le plus ancien seigneur connu est le prêtre Osbert Halbout, qui vivait au début du XIVe siècle. À la fin du XIVe siècle, le fief appartenait à la famille de Saint-Aubin, qui en fut temporairement dépossédée en 1412 pendant l’occupation anglaise lors de la seconde phase de la guerre de Cent Ans. À la fin du XVe siècle, le fief échoit à la famille Baudouin ; c’est à Gaston Baudouin que l’on doit la construction du château dont subsistent des éléments du XVIe siècle. Par mariage en 1595, le domaine passa à la famille de Moges, qui le conserva jusqu’en 1730, date à laquelle il revint à Charles Lebas ; on le retrouve ensuite aux mains des familles d’Hommey (1802) puis Triboul (1844). L’édifice reflète plusieurs campagnes de construction : le corps de logis, de plan rectangulaire et d’un étage sur rez-de-chaussée, appartient au XVIIIe siècle et daterait du règne de Louis XV, tandis que les tourelles et certaines tours cylindriques sont attribuées aux XVIe ou XVIIe siècles selon les sources, Arcisse de Caumont mentionnant le XVIe siècle pour les tourelles. Caumont signale aussi que le lieu a été surnommé « la Moinerie » par les habitants, évoquant un ancien statut de prieuré. Le corps de logis, en pierre, présente en façade un avant-corps central en léger ressaut de la largeur de trois baies, surmonté d’un fronton triangulaire et percé en son milieu de la porte d’entrée ; de chaque côté, la façade comprend deux ouvertures par niveau, toutes parfaitement alignées, séparées par un bandeau mouluré et couronnées d’une corniche sous le toit. La façade ouest suit des dispositions analogues. Les tours cylindriques qui flanquent le pignon nord sont percées de fenêtres encadrées de nervures prismatiques et portent à leur base et à l’étage un bandeau de pierre ; elles sont coiffées de toits en poivrière, munies d’une corniche et surmontées d’épis de faîtage vernissés. Ces tours ont été reliées postérieurement par une construction basse en brique appuyée sur un pignon du XVIe siècle, bien que des passages aient été aménagés entre elles et le corps de logis. L’édifice conserve également de belles cheminées en brique et des barreaux de fenêtres dans les tourelles que Caumont juge dignes d’intérêt. Devant le château se trouve un colombier cylindrique de près de trente mètres de diamètre, aux murs appareillés alternant lits de brique Saint-Jean rose saumon et pierre calcaire, interrompus à partir du troisième lit par des pilastres plats verticaux ; l’accès s’effectue par une porte tournée vers le château, surmontée d’un linteau massif dont les sculptures ont été arasées. Le château est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 7 novembre 1927.

Liens externes