Origine et histoire du Château de Puybautier
Le château de Puybautier, à Saint-Coutant (Charente), se situe à deux kilomètres à l'ouest du bourg et domine la vallée de l'Or. L'édifice tel qu'on le voit aujourd'hui est pour l'essentiel une demeure du XVIIIe siècle, édifiée sur l'emplacement d'un logis attesté depuis le XVe siècle. Le lieu noble de Puybottier est mentionné dès le XVe siècle et a été apporté dans la famille par Jeanne de Céris, deuxième épouse en 1447 de Jean Prévost, écuyer. Dès la première moitié du XVIe siècle, la seigneurie dépendait de l'abbaye de Nanteuil et appartenait à la famille Prévost Sansac de Lavauzelle. L'ancien plan cadastral de 1835 montre que le logis médiéval était encore en place à cette date ; le nouveau logis a été construit à la fin du XVIIIe siècle. Les principaux aménagements intérieurs datent du XIXe siècle et une aile plus récente, datée du XIXe siècle ou du début du XXe siècle, a agrandi l'ensemble. En 1835, à la mort de François Charles Prévost, la propriété passa successivement à M. de Germond, puis à M. Denet, qui avait racheté la dette et l'hypothèque de M. de Germond et était encore propriétaire en 1857. La famille Vallantin a ensuite détenu le logis jusqu'à la vente du domaine en 1998 à la famille de Feydeau de Saint-Christophe ; la fille de cette famille est mariée à M. Grégoire de Lombard de Montchalin. Parmi les personnages liés au château, on note François Charles Gabriel Prévost Sansac de Lavauzelle, franc-maçon et membre, sous la Révolution, du directoire du district de Confolens puis du département. Sur le plan architectural, l'édifice respecte les canons des demeures rurales du XVIIIe siècle associées à l'exploitation des terres : toiture à pans brisés en tuiles plates, corps principal avec un avant-corps abritant l'escalier central, et pavillons latéraux formant retour sur la cour. Du manoir du XVIe siècle subsiste une tour ronde isolée, coiffée d'une poivrière recouverte de tuiles plates. Le logis présente un fronton triangulaire et est encadré de deux pavillons mansardés prolongés par des communs ; il comporte un étage percé de fenêtres rectangulaires et est couvert d'un toit mansardé en tuiles, tandis que l'aile des communs est sans étage et porte un toit mansardé recouvert d'ardoises.
