Château de Puycalvary à Dausse dans le Lot-et-Garonne

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château fort

Château de Puycalvary

  • D246
  • 47140 Dausse
Château de Puycalvary
Château de Puycalvary
Crédit photo : MOSSOT - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
XIVe siècle
Construction médiévale
XVIe siècle
Reconstruction majeure
XVIIIe siècle
Réaménagements intérieurs
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Château de Puycalvary : inscription par arrêté du 30 décembre 1925

Personnages clés

Antoine de Raffin Seigneur ayant entrepris la reconstruction du château au début du XVIe siècle.
François de Raffin Possiblement responsable de l'ajout de l'aile sud du château.
Pierre Souilhagon de Bruet Acquéreur du domaine en 1815, attribué au portail d'accès extérieur.

Origine et histoire du Château de Puycalvary

Le château de Puycalvary, à Dausse (Lot-et-Garonne), est implanté sur un piton dominant la vallée et entouré d'une enceinte de remparts doublée d'un fossé franchi autrefois par un pont-levis. Sa date de fondation demeure inconnue ; il apparaît pour la première fois dans un acte de partage de 1288 entre les frères Palazols. De cette phase médiévale subsistent les ruines d'un donjon carré du XIIIe siècle et une tour quadrangulaire tronquée, attenante à un corps moins élevé et séparée du plateau par un profond fossé. Le document de 1288 décrit un bloc tour-salle, type de résidence seigneuriale du XIIIe siècle dans le Sud-Ouest, et mentionne une petite agglomération castrale avec une "rueta communal", plusieurs "maios et mainals" et "la maio en que e el escola". L'ensemble médiéval a été largement remanié à la fin du XVe ou au début du XVIe siècle ; des éléments de cette période coexistent avec les vestiges plus anciens. Au début du XVIe siècle, Antoine de Raffin entreprit une reconstruction importante tout en laissant subsister l'ancienne maison forte. Le nouveau château semble avoir investi l'espace de l'ancienne basse-cour, repoussant les maisons villageoises au-delà de l'enceinte sur les pentes sud ; la chapelle castrale fut édifiée au pied de l'enceinte. Le château moderne présentait trois ailes organisées autour d'une cour intérieure carrée ; l'aile sud, ouverte sur la cour par des arcades à arêtes vives, paraît légèrement postérieure et pourrait être contemporaine de François de Raffin. La façade de style Renaissance se développe entre deux tours rondes du XVe siècle et une tour d'escalier coiffée d'une toiture à pans, de style Louis XIII, marque l'évolution architecturale ultérieure. La chapelle seigneuriale, située sous le château et reliée à lui par un escalier, comporte des tribunes aménagées dans l'épaisseur du mur au niveau du départ des voûtes, un chœur à pans et une voûte sur croisées d'ogives. Le porche, daté de la fin du XVe siècle, présente des colonnettes et des motifs de choux frisés ; le tympan contient une niche avec coquille, et une tour carrée coiffée en pyramide fait office de clocher. Les modifications du XVIIe siècle sont limitées : une échauguette a été ajoutée à l'aile ouest pour mieux défendre l'entrée et une loggia a été adossée à l'aile est, sans bouleversement général. Au milieu du XVIIIe siècle, l'ouverture d'une porte sur la terrasse sud précédée d'un escalier et des réaménagements intérieurs, dont le décor en bois de l'oratoire de la tour nord-ouest, témoignent d'interventions notables ; des écuries adossées à l'ouest, attribuées à 1744 par De Cousseau de Beaufort, n'en conservent aujourd'hui que le départ des voûtes d'arêtes et quelques colonnes. Pendant la Révolution, certaines sculptures du fronton de la tour d'escalier et d'encadrements de fenêtres furent brûlées, mais le château a globalement peu souffert et son éventuel démantèlement n'est pas nécessairement imputable à cette période. Le domaine fut acquis en 1815 par Pierre Souilhagon de Bruet, auquel on attribue probablement le portail d'accès extérieur. Le cadastre de 1830 indique des bâtiments adossés à l'aile sud, dont ne subsistent plus que des fours et un puits isolé sur la terrasse. L'ensemble a été restauré au cours du quatrième quart du XXe siècle. Le château de Puycalvary est inscrit au titre des monuments historiques en 1925.

Liens externes