Origine et histoire du Château de Quintigny
Château en grande partie daté du XVe siècle, le domaine présente des aménagements intérieurs d’appartements du XVIIIe siècle, la date 1739 figurant sur trois plaques de cheminées. Les parties agricoles ont été remaniées au XIXe siècle et le porche d’entrée de la cour porte la date de 1892, signe d’un remaniement de détail ; la chapelle castrale, agrandie, sert aujourd’hui de chapelle paroissiale. Le château de Quintigny, ancien logis seigneurial issu d’une seigneurie du XIIIe siècle, se situe dans le vignoble du Jura en Bourgogne-Franche-Comté ; il forme actuellement un domaine viticole privé et est inscrit aux monuments historiques depuis le 15 avril 1987. Cette maison forte, vassale de la seigneurie voisine de L’Étoile, est implantée à trois kilomètres au nord‑ouest de L’Étoile et à neuf kilomètres au nord‑est de Lons‑le‑Saunier ; les plus anciennes mentions écrites connues du village et du château datent de 1290 et 1358. L’ensemble s’organise autour d’une cour centrale ouverte sur le vignoble, bordée sur trois côtés par le logis seigneurial muni d’un portail voûté surmonté de deux tourelles en encorbellement, ainsi que d’une chapelle et de dépendances agricoles. La chapelle, dédiée à saint Claude, est éclairée par une fenêtre en ogive de style gothique flamboyant et assure aujourd’hui la fonction d’église du village. Le domaine comprenait autrefois environ sept hectares, avec parcelles boisées, vignoble, jardin potager, verger et élevage de bétail. Parmi les seigneurs connus de Quintigny figurent Jean de Jauche dit Bouton, chevalier et seigneur de Saligny, époux de Jeanne de Champagne ; son fils aîné Huguenin Bouton, écuyer, seigneur de Quintigny, sans postérité ; puis Guillaume Bouton, frère et héritier, écuyer, seigneur de Quintigny, Saligny, Varennes‑Saint‑Sauveur et de La Barre, marié à Jeanne de Montmoret et père d’une fille héritière unique, Jeanne Bouton. Jeanne Bouton, dame de La Barre et de Quintigny, épousa N. de Sainte‑Croix, seigneur de Clémencey ; leurs enfants Jean et Jeanne de Sainte‑Croix furent cohéritiers en 1431. La seigneurie passa ensuite à la famille Desprez au XVIe siècle ; Guillemette Joubard de Quintigny puis son héritier Claude Déprel sont attestés au début du XVIIe siècle, Joachim de Beaurepaire acquit le fief vers 1670, et le domaine fut détenu quelques années avant la Révolution par Alexandre de Fauchier, marquis de Lullin, puis par Antoine de Mailly‑Château‑Renaud.