Château de Rambouillet dans les Yvelines

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château de Rambouillet

  • Place de la Libération
  • 78120 Rambouillet
Château de Rambouillet
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Crédit photo : Jules78120 - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Période

XIVe siècle, XVIIe siècle, XVIIIe siècle, 1ère moitié XIXe siècle

Patrimoine classé

Les bâtiments non classés de la ferme et de la bergerie, le sol des cours (cad. F 166, 184) : inscription par arrêté du 29 août 1977 ; Les parties suivantes du domaine national de Rambouillet, sis place de la Libération : le portail d'entrée, le pigeonnier, les deux granges situées de part et d'autre du pigeonnier et le grand bâtiment sud-ouest de la ferme ; le portail d'entrée, les deux bergeries et le hangar de gauche au fond de la cour de la Bergerie Nationale ; situés sur les parcelles n°166, en ce qui concerne la ferme, et 184, en ce qui concerne la Bergerie Nationale, section F du cadastre, et affectés au centre d'enseignement zootechnique. Les façades et toitures des anciennes écuries du comte de Toulouse, dites aussi "Caserne des Gardes", situées sur la parcelle n°213 section F du cadastre, et affectées au ministère de la Défense. Les immeubles bâtis et non bâtis situés sur les parcelles n° 35, section AA du cadastre, 19, 20, et 33 section AL du cadastre, 190, 191, 197, 198, 204, 205, 208, 209, 212, 214 à 236, 239, 245, 246, 247 et 257, section F du cadastre, tels que délimités par un liseré rouge sur les trois plans annexés à l'arrêté, appartenant à l'Etat, et affectés au Centre des monuments nationaux : classement par arrêté du 30 novembre 2010 Cet immeuble fait partie du Domaine national du château de Rambouillet institué par le décret n°2024-472 du 24 mai 2024. Les parties intérieures ont été classées au titre des Monuments historiques intégralement et de plein droit par ce décret.

Origine et histoire du Château de Rambouillet

Le château de Rambouillet, ancienne résidence royale, impériale et présidentielle, se trouve à Rambouillet dans un parc de 980 hectares au cœur de la forêt de Rambouillet. En 1368 Jean Bernier acheta un manoir qu'il transforma en 1374 en un château fort de plan pentagonal irrégulier dont la grosse tour subsiste encore aujourd'hui. Le château appartint à la famille d'Angennes de 1384 à 1699 ; il fut pillé et incendié pendant la guerre de Cent Ans puis rebâti par Jean II d'Angennes et Philippa du Bellay. Jacques d'Angennes l'agrandit et l'embellit ; selon la tradition François Ier, grand amateur de chasse, y vint souvent et y mourut. Louis XIII érigea Rambouillet en marquisat en 1612 ; par mariage et acquisitions le domaine fut ensuite considérablement étendu. En 1699 Joseph Fleuriau d'Armenonville acheta le domaine et transforma les jardins en créant parterres, plans d'eau et canaux alimentés par les sources, et fit orner le parc de sculptures. Le comte de Toulouse acquit Rambouillet en 1706, multiplia les acquisitions foncières et fit ériger le domaine en duché-pairie en 1711 ; il fit construire de vastes communs et entreprit d'importants travaux d'unification des façades. Sous le comte de Toulouse et son héritier le duc de Penthièvre, l'aile ouest fut doublée et les intérieurs richement décorés ; le duc créa par ailleurs un parc à l'anglaise de 25 hectares doté de fabriques comme la chaumière aux coquillages, l'ermitage et le kiosque chinois. Louis XVI acheta le domaine en 1783 ; il conserva le château, fit édifier de nouveaux communs et des écuries, développa une ferme expérimentale et fit aménager la laiterie de la reine. Les jardins furent remaniés dans le goût pittoresque par Hubert Robert et une ferme destinée à l'élevage des moutons mérinos y fut créée. Pendant la Révolution le château fut quelque temps abandonné ; Napoléon Ier le remit en état, fit démolir l'aile est, remania des circulations intérieures et fit rénover les jardins et le réseau hydraulique. Sous la Restauration et au XIXe siècle des travaux successifs modifièrent encore l'édifice, qui connut des usages variés avant d'entrer officiellement dans la liste civile comme résidence impériale et, plus tard, de redevenir résidence présidentielle. Aménagé en résidence d'été sous Félix Faure, Rambouillet est devenu résidence officielle de la présidence de la République en 1896 et a servi jusqu'au XXe siècle de lieu de villégiature et de chasses présidentielles. Le château a reçu des chefs d'État étrangers et des sommets internationaux, notamment le premier sommet des pays industrialisés de 1975 à l'initiative du président Valéry Giscard d'Estaing. Une partie du domaine est protégée au titre des Monuments historiques par un arrêté du 30 novembre 2010, et le décret n°2024-472 du 24 mai 2024 a fait du domaine un domaine national en classant intégralement le château et ses parties intérieures. Depuis 2009 le Centre des monuments nationaux gère le site ; le château a fait l'objet d'une grande campagne de restauration des façades et des toitures entre 2015 et 2017 et la restauration des intérieurs se poursuit. L'architecture rassemble un corps de logis triangulaire auquel s'adjoint une aile en meulière et une tour médiévale crénelée dite « tour François Ier ». L'entrée principale, surmontée d'un fronton néoclassique, conduit à un escalier d'honneur de style Renaissance ; la salle des Marbres conserve des revêtements en plaques de marbre disposées en formes géométriques. Parmi les intérieurs figurent une salle à manger d'entresol décorée de boiseries de style Empire, la salle de bains napoléonienne peinte par Vasserot et décorée par Godard, et une enfilade comprenant le boudoir dit de Marie-Antoinette, le grand salon et la salle du Conseil ornée de tapisseries des Gobelins. La tour abrite un appartement d'apparat aménagé pour les chefs d'État étrangers et la grande salle à manger, ancienne chambre des rois, est la salle où Charles X signa son abdication. Au sous-sol se trouve un cabinet de faïences de Delft et d'autres pièces conservent un mobilier relevant du Mobilier national. La bergerie nationale, issue de la « grande ferme » créée sous Louis XVI, a servi aux expériences agronomiques et à l'élevage des Mérinos ; elle accueille aujourd'hui de nombreuses espèces animales, une école d'élevage ovine et un parcours de visite, et organise des manifestations thématiques. Le parc mêle aménagements à la française et jardins pittoresques : canaux et chapelets d'îles dessinés sous le comte de Toulouse, fabriques et jardin anglais créés par le duc de Penthièvre, ainsi que la laiterie de la Reine, rotonde et grotte décorée abritant une statue due à Pierre Julien. La chaumière aux coquillages, l'ermitage et la grotte des Amants font partie des fabriques du parc, tandis que la Barque solaire, sculpture en bronze, a été installée au centre du jardin à la fin du XXe siècle. Le domaine demeure un ensemble paysager et architectural riche d'époques et d'usages successifs, ouvert au public pour la visite et la découverte de ses collections et de ses jardins.

Liens externes