Château de Rambuteau à Ozolles en Saône-et-Loire

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style Classique

Château de Rambuteau

  • Rambuteau
  • 71120 Ozolles
Château de Rambuteau
Château de Rambuteau
Château de Rambuteau
Château de Rambuteau
Château de Rambuteau
Château de Rambuteau
Crédit photo : PHILDIC - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

2e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Le château ; les dépendances, y compris le bûcher ; la chapelle (cad. E 115) ; les façades et toitures de la ferme (cad. E 156, 157) : inscription par arrêté du 22 février 2000 - Les parties suivantes du domaine (à l'exception du château, des deux bâtiments de communs proches de celui-ci, de la chapelle et de l'ensemble de la ferme) , à savoir : le parc, le jardin régulier, le potager, les deux demi-lunes d'entrée (sol, murs, statues, portail et clôtures) , incluant les deux étangs de la Glacière et l'étang neuf, le canal et, en totalité : l'orangerie-serre, la glacière, les ruines de la tour (cad. E 103 à 105, 107, 112 à 115, 117 à 125, 155, 190, 230 à 235) : classement par arrêté du 21 février 2002

Origine et histoire du Château de Rambuteau

Le domaine de Rambuteau se situe sur une hauteur à Ozolles, en Saône-et-Loire.
Le château actuel, construit au XIXe siècle par Claude-Philibert de Rambuteau, a été élevé sur l'emplacement d'un édifice de 1777, lui-même bâti sur une construction du XVIe siècle dont subsistent une tour et une chapelle.
L'élévation reprend des traits du début du XVIIIe siècle : toitures à croupes, façades avec avant-corps central en léger décrochement et ailes en retour.
Une restauration à la fin du XIXe siècle a rehaussé les toitures d'ardoise, élancé les dômes des tours couronnés de lanternons, décoré les agrafes des fenêtres de masques, sculpté des armoiries sur le tympan du fronton de l'avant-corps et aménagé une terrasse sur le parc, accessible par un escalier à deux montées convergentes à rampes de fer forgé.
La cour d'entrée est encadrée de communs couverts de toits à croupes en tuiles plates.
L'intérieur présente une suite de pièces aménagées dans un style néo-Louis XVI.
À l'est s'étend un parc paysager agrémenté d'une allée d'eau et intégrant l'ancienne chapelle, redécorée au XIXe siècle.
Le domaine comprend également un jardin régulier, un potager, l'orangerie-serre, la glacière, les deux étangs de la Glacière, l'étang neuf, un canal et les ruines de la tour.
Le parc, le jardin régulier, le potager, les deux demi-lunes d'entrée (sol, murs, statues, portail et clôtures), les deux étangs, le canal ainsi que l'orangerie-serre, la glacière et les ruines de la tour ont été inscrits à l'Inventaire supplémentaire des monuments historiques le 22 février 2000.
Le château, ses dépendances — y compris le bûcher —, la chapelle ainsi que les façades et toitures de la ferme ont été classés au titre des Monuments historiques le 21 février 2002.
Le domaine est une propriété privée et ne se visite pas.
La famille Barthelot s'établit sur le site au XVIe siècle ; en 1537 Claude Barthelot de Rambuteau est cité comme procureur du roi à Bois-Sainte-Marie, et ses descendants occupent diverses charges locales et royales.
En 1603, le fief de Rambuteau est décrit comme une maison close de murailles, partiellement fossée, entourée de cinq petites tours et d'un pont-levis, avec terres et prés.
En 1722, Claude Barthelot, marquis de Rambuteau et officier, fait édifier une demeure rappelant le style du château de Digoine à Palinges.
Entre 1815 et 1827, Claude-Philibert Barthelot de Rambuteau, retiré au château, entreprend des restaurations et l'aménagement du parc en faisant appel à l'architecte Paul de Montclos et aux paysagistes Jean-Marie Morel, Aimé Curteni et Duchêne ; il avait épousé en 1808 Marie-Adélaïde-Charlotte de Narbonne et deviendra préfet de la Seine.
À sa mort en 1869, il laisse trois filles : Claudine Adèle, mariée en 1831 à Emmanuel de Mesgrigny ; Marie-Louise-Antoinette, veuve de Louis Alphonse, comte de Rocca, qui fonde à Bois-Sainte-Marie des maisons hospitalières et exerce sous le nom de Sœur Marie-Louise de Chantal avant de céder ces établissements au département ; et Amable-Françoise, mariée en 1835 à Jean-Jacques-Louis Lombard de Buffières.
Leur fils cadet, Philibert-Marie-Edouard Lombard de Buffières, né en 1838, fut préfet du Pas-de-Calais et de la Haute-Garonne et conseiller d'État de 1875 à 1879 ; il relèvera le titre de comte de Rambuteau.
Le titulaire disparaît en 1912 sans enfant.
Au XXe siècle, Amalric-Philibert-Emmanuel Lombard de Buffières, comte de Rambuteau, s'engage dans la Résistance, est déporté en Allemagne avec son épouse et deux de ses fils, et meurt en 1944.
Aujourd'hui, le château est la propriété du comte Patrice de Rambuteau.

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