Château de Rastignac à La Bachellerie en Dordogne

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style néo-classique et palladien

Château de Rastignac

  • 141 Les Ringuettes
  • 24210 La Bachellerie
Château de Rastignac
Château de Rastignac
Crédit photo : Michel Chanaud - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une société privée

Frise chronologique

Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1500
1600
1700
1800
1900
2000
1483
Première mention historique
1572
Incendie du château
1811-1817
Construction du château actuel
1817
Changement de propriétaire
30 mars 1944
Incendie par les Allemands
1946
Classement Monument historique
1951
Classement supplémentaire
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Les façades et les toitures du château ; les communs et le parc : classement par arrêté du 16 janvier 1946 - Le vestibule d'entrée et l'escalier de pierre : classement par arrêté du 15 juin 1951

Personnages clés

Mathurin Salat Architecte ayant construit le château de Rastignac au début du XIXe siècle.
Pierre Chapt de Rastignac Initiateur du projet de construction du château au début du XIXe siècle.
François-Marie de La Rochefoucauld Duc de Liancourt, propriétaire du château après son mariage avec Zenaïde Chapt de Rastignac.
Yves-Marie Froidevaux Architecte en chef des Monuments historiques ayant restauré le château en 1952.
Cléo de Mérode Danseuse célèbre ayant séjourné au château.

Origine et histoire du Château de Rastignac

Le château de Rastignac, situé à La Bachellerie en Dordogne, a été élevé entre 1811 et 1817 par l’architecte Mathurin Salat, dit Blanchard. De style néo-classique et palladien, il présente une façade évoquant celle du côté sud de la Maison‑Blanche de Washington, comparaison qui a alimenté de longues controverses. En 1971 un prix lancé par Leslie E. Acsay a permis en 1972 au conservateur Noël Becquart, après examen de cinq cahiers du régisseur conservés aux Archives départementales de la Dordogne, de préciser la chronologie et le suivi des travaux pour la période 1811‑1817. Ces documents mentionnent notamment des paiements à l’entrepreneur maçon Jean Delmas et à Blanchard, lequel cesse d’apparaître dans les cahiers après octobre 1815, lorsque le gros œuvre est achevé, et indiquent un coût de construction pour le château proprement dit. Plusieurs hypothèses ont été avancées sur les sources d’inspiration du projet : un dessin attribué à Charles‑Louis Clérisseau, des rapprochements avec des réalisations néo‑classiques parisiennes comme l’hôtel Thellusson, ou encore une synthèse des formes vues lors de voyages par le propriétaire, Blanchard n’étant alors que le metteur au net des idées du marquis. Des éléments laissent aussi penser que le château a pu être bâti sur des assises antérieures. Des antécédents médiévaux sont attestés : un « Hospitium de Rastinhaco » est mentionné en 1483 et le château fut incendié en 1572 à la suite de la condamnation de Raymond Chapt de Rastignac et de ses frères. La demeure actuelle résulte du projet entrepris à l’initiative de Pierre Chapt de Rastignac au début du XIXe siècle. En 1817, Zenaïde Chapt de Rastignac apporta la propriété en dot à François‑Marie de La Rochefoucauld, duc de Liancourt ; la famille vendit ensuite le domaine en 1878 à Auguste de Peyronny, puis il passa au sein de la famille pour aboutir, aux alentours de 1921, au capitaine de vaisseau Octave Lauwick. Le 30 mars 1944, le château fut incendié par les troupes allemandes de la division Brehmer à la suite d’opérations de représailles contre la Résistance ; les 33 tableaux de la galerie Bernheim‑Jeune qui y étaient cachés disparurent, parmi lesquels des œuvres de Cézanne, Manet, Renoir, Toulouse‑Lautrec, Matisse et van Gogh. Restauré en 1952 par l’architecte en chef des Monuments historiques Yves‑Marie Froidevaux, le château avait auparavant accueilli des hôtes célèbres, comme la danseuse Cléo de Mérode. Après des années d’abandon et de pillages, il a été racheté en 2000 par sept acquéreurs néerlandais qui l’ont divisé en sept logements — cinq dans le corps de logis et deux dans l’orangerie. Les façades et toitures du château, ses communs et son parc ont été classés au titre des Monuments historiques par arrêté du 16 janvier 1946, tandis que le vestibule et l’escalier de pierre ont été classés par arrêté du 15 juin 1951.

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