Château de Rauzan en Gironde

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château fort

Château de Rauzan

  • 14 Rue de la Chapelle 
  • 33420 Rauzan
Château de Rauzan
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Crédit photo : Xabi Rome-Hérault - Sous licence Creative Commons

Patrimoine classé

Mur d'enceinte de la basse-cour : voir notice PA00083693

Origine et histoire du Château de Rauzan

Le château de Rauzan se dresse sur la commune du même nom, en Gironde, sur un rocher occupé dès l'Antiquité. Il a été érigé au XIIIe siècle par Jean Sans Terre, alors roi d'Angleterre et duc de Guyenne. Propriété successivement de Rudel de Bergerac puis de Guillaume-Raymond de Madaillan, le château a été témoin de la guerre de Cent Ans et a été pris à plusieurs reprises par les Français, notamment par Bertrand Du Guesclin en 1377. Après un procès opposant Henri IV d'Angleterre et Jeanne d'Armagnac, épouse de Guillaume-Amanieu de Madaillan, le domaine passa à Bernard Angevin, qui navigua selon ses intérêts entre les camps anglais et français et conserva finalement ses biens en se rangeant du côté de la couronne de France à la fin du conflit. Progressivement réaménagé après les troubles, le château évolua d'une forteresse vers une résidence seigneuriale. Les Durfort de Duras en prirent possession mais l'abandonnèrent peu à peu, et des carriers de Bordeaux extrayèrent des pierres, provoquant l'effondrement de la partie nord. En 1819 les ruines appartinrent aux Chastellux, puis la commune acquit le site en 1900. Classé monument historique par la liste de 1862, le château ne retrouva l'attention du public qu'à partir des années 1970 lorsque la commune et des passionnés entreprirent des travaux de débroussaillage et de restauration; en 1993, le mur d'enceinte de la basse-cour fut inscrit aux monuments historiques.

L'édifice remplissait les trois fonctions caractéristiques des châteaux médiévaux : défense, habitat et manifestation du pouvoir seigneurial. L'entrée était défendue par une barbacane aujourd'hui disparue, précédée d'un autre pont-levis lui aussi disparu; des fossés secs entouraient les remparts et la porte était protégée par une herse, une échauguette et la proximité du donjon. Le donjon, de plan cylindrique et construit vers 1325, présente à chaque étage trois archères; une trappe au premier étage permettait l'accès aux réserves, le second abrite la plus ancienne cheminée du château, et les troisième et quatrième étages, bâtis sur un plan octogonal, offrent des salles plus spacieuses avec des archères plus larges et sont chauffés par des bouches de chaleur plutôt que par des cheminées. Le logis seigneurial, érigé au début du XIVe siècle puis profondément remanié au XVe siècle, comporte un mur de séparation centrale et des fenêtres à croisées donnant sur la cour et l'extérieur; il s'ouvre au rez-de-chaussée sur la cour et est desservi par la tour d'honneur qui relie tous ses étages. Au premier étage se trouvait la salle de réception, dont subsistent quelques fragments de fresques, et le seigneur occupait ses appartements au second, chaque pièce étant pourvue d'une cheminée. Le logis des dames, situé au nord-est et bâti au XVIe siècle, a été entièrement démoli au XIXe siècle. La tour d'honneur, ouverte sur la cour intérieure, desservait les différents logis; sa porte d'honneur est de style gothique flamboyant et elle est surmontée des blasons de Bernard Angevin et des Durfort de Duras. Le long du rempart ouest, face au logis seigneurial, des bâtiments — sans doute des communs et des ouvrages défensifs — ne subsistent aujourd'hui que par leurs fondations; on y reconnaît les latrines donnant sur le fossé et un escalier menant au chemin de ronde ainsi qu'aux tours de la prison et de la tour du puits, toutes deux ruinées. La partie nord a disparu après les extractions de pierre menées par des carriers de Bordeaux en 1845, qui provoquèrent son effondrement. Le site a servi de lieu de tournage pour le film Le Baron fantôme de Serge de Poligny en 1942.

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