Origine et histoire du Château de Reinach
Le château de Reinach, situé 2 rue du Château à Hirtzbach (Haut-Rhin), appartient à la famille Reinach depuis le XIVe siècle. Au XVe siècle, un château fort de plaine entouré d'eau, fief autrichien détenu par les Hack de Schweighouse, se trouvait approximativement au même emplacement. Le domaine passa au XVIe siècle aux Reinach par mariage. Le château fut probablement remanié au XVIIe siècle puis reconstruit au début du XVIIIe siècle pour François-Joseph de Reinach Hirtzbach et Anne-Marie de Sickingen. Un contrat du 3 mars 1724 entre le baron de Reinach et les maîtres maçons de Délémont Jean-Baptiste Mathée et Charles Feune concerne cette campagne de travaux, correspondant au corps de logis à un étage avec ailes en retour à deux étages. Les armoiries des maîtres maçons, copiées sur une plaque de cheminée du début du XVIIIe siècle, furent placées ultérieurement dans le fronton. Le deuxième étage, entre les deux ailes, fut ajouté vers 1780 pour Antoine de Reinach Hirtzbach. Une petite tour fut accolée à l'angle de l'aile sud au XIXe siècle, puis détruite en 1926. Le château a été restauré en 1804 et de nouveau entre les deux guerres ; une terrasse antérieure en léger avant-corps fut ajoutée vers 1911. Au début du XIXe siècle, Charles de Reinach aménagea un jardin à l'anglaise avec ruisseau et étang, complété d'une glacière, d'un hangar servant de remise et de deux chalets, dont l'un reproduisait un modèle du canton de Lucerne. Cet ancien jardin anglais a disparu et a été remplacé par une composition simple à la française, qui abrite un cadran solaire multiface de 26 faces, chaque face donnant l'heure locale. Par ailleurs, le parc contient un cadran solaire sur pied du XVIIIe siècle. Les bâtiments de la ferme, situés au nord de l'enceinte, datent du début du XVIIIe et du XIXe siècle et comprennent étables, écuries, hangars, remises et une maison. Le parc est mis à la disposition de la commune depuis 1982. L'édifice a fait l'objet d'une inscription partielle au titre des monuments historiques par arrêté du 6 mars 1990, puis d'un classement partiel par arrêté du 4 juillet 2000. Le château et son jardin n'ont pas été visités lors de l'enquête.