Château de Reynel en Haute-Marne

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château de Reynel

  • 1 Grande rue 
  • 52700 Reynel
Crédit photo : C DIMEY 5252 - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVIe siècle, 3e quart XVIIIe siècle, XIXe siècle

Patrimoine classé

Façades et toitures ; au rez-de-chaussée : salle à manger avec ses lambris 18s, salon avec ses lambris 18s donnant au sud sur la terrasse, ancienne cuisine, chambre à four ; au premier étage : grand salon ovale 18s avec son décor sculpté dans l'aile nord-est, bibliothèque avec ses lambris 18s, chambres avec leurs lambris 18s dans l'aile sud-est ; salles voûtées de la tour nord-ouest (cad. D 171) : inscription par arrêté du 21 novembre 1989

Origine et histoire du Château de Reynel

Le château de Reynel, inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1989, se situe dans la commune de Reynel (Haute-Marne), à 30 km au nord de Chaumont. Édifié au XVIIIe siècle (1763-1772) sur un éperon escarpé, il occupe l'emplacement d'un ancien château fort qui, au Moyen Âge, servait de poste de défense face au Saint-Empire romain germanique puis à la Lorraine. La seigneurie de Reynel fut érigée en comté en 757 par Pépin le Bref, puis élevée en marquisat par François II en 1560 ; du fait de sa position stratégique, elle appartint aux familles de Joinville puis d'Amboise. Le château souffrit des guerres de Religion puis de la guerre de Trente Ans et, au milieu du XVIIe siècle, se trouvait en fort mauvais état. En 1763, Claude-Adrien de la Rue, comte de Mareilles, acheta la propriété, fit disparaître les vestiges médiévaux sauf une tour ronde et fit rebâtir l'édifice tel qu'il apparaît aujourd'hui, entre 1763 et 1772. Au XIXe siècle la propriété passa à la famille Collin dite de Civry, qui l'acheta vers 1844, puis à Louis François de Beurges (1782-1860), comte de Beurges. Son fils, Henri Charles Louis de Beurges (1822-1912), propriétaire des forges de Manois, épousa Alexandrine de Rohan-Chabot en 1851 ; leur fille unique, Osine de Beurges (1853-1877), amie d'enfance de Mathilde Mauté, séjourna fréquemment au château. Depuis 1942, des restaurations entreprises par le propriétaire ont sauvé le château de l'abandon. Le château se compose d'un long corps de logis flanqué, du côté de la cour d'honneur, de deux pavillons rectangulaires disposés en biais et orientés vers l'est. Il n'existe plus de chapelle aujourd'hui. Dans l'angle sud formé par le corps de logis et le pavillon, une terrasse aménagée sur l'emplacement du donjon offre une vue remarquable sur une étroite vallée et un plan d'eau aménagé entre les pentes boisées ; c'est là que Verlaine composa quelques vers. Au XIXe siècle, le comte de Beurges modifia légèrement la physionomie du château en ajoutant, au nord et à côté de la chapelle, un pavillon encadré par deux tours rondes coiffées de toits coniques.

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