Château de Richemont à Saint-Crépin-de-Richemont en Dordogne

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Propriété privée

Frise chronologique

Patrimoine classé

Personnages clés

Origine et histoire du Château de Richemont

Le château de Richemont se dresse sur les hauteurs de Saint-Crépin-de-Richemont, en Dordogne ; propriété privée inscrite aux monuments historiques depuis 1927, il est ouvert à la visite entre la mi-juillet et la fin août et sur rendez-vous le reste de l'année. Sa construction a été entreprise en 1564 par Pierre de Bourdeille, dit Brantôme, et s'achève vers 1610. Brantôme y est mort en 1614 et inhumé dans la chapelle du château. L'édifice a conservé l'identité que lui a donnée son bâtisseur. Des transformations extérieures et intérieures sont intervenues ensuite : une terrasse a été ajoutée au XVIIe siècle et les fenêtres du salon ont été agrandies au XIXe siècle. À l'intérieur, la pose de cloisons dans l'aile d'habitation au XIXe siècle traduit l'évolution des usages vers davantage d'intimité et l'installation de cabinets de toilette dans les chambres. L'accès au domaine se fait par une allée qui mène au château ; on distingue notamment les ailes sud-est et sud-ouest ainsi que le cabinet de travail où se trouvait le bureau de Brantôme. L'architecture évoque la transition entre Moyen Âge et Renaissance, entre logique de défense et volonté de représentation. Deux ailes en équerre se rejoignent sur une tour à base carrée. L'aile la plus ancienne, achevée vers 1581 et dite aile d'habitation, présente des plafonds bas, des pièces plus sombres et des ouvertures extérieures étroites, tandis que les côtés donnant sur la cour sont plus larges et, pour certaines fenêtres, munis de meneaux. L'aile la plus récente, achevée vers 1610 et destinée aux réceptions, offre des plafonds plus hauts, des pièces plus spacieuses et des fenêtres à meneaux. L'influence de la Renaissance italienne se manifeste par ces meneaux, jugés insolites à l'époque des guerres de Religion, et par le perron à double révolution qui mène à la grande pièce. La tour donne une allure médiévale à l'ensemble avec sa base carrée, ses meurtrières, son chemin de ronde et l'élargissement des murs à la base. Ces éléments relèvent toutefois en grande partie de l'illusion : la base carrée n'était pas usuelle dans les châteaux forts en raison de la fragilité des flancs, le chemin de ronde est très étroit, et l'épaississement de la base des murs vise surtout à mieux assoir le bâtiment privé de fondations, plutôt qu'à dévier des projectiles.

Liens externes

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